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n'importe quoi celui qui se présente sil a le kilo de se présenter c'est bon
Par Feidi, le 20.04.2019
j'espère que, au nom de daesh,
et au nom de l'état islamique,
que les attentats terroristes seront nombreu
Par Au nom de Daesh, le 29.05.2018
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Par angeline, le 08.06.2017
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Par angelilie, le 03.06.2017
je voudrais dénoncer un mariage blanc
je m'appelle azza ben ammar née 17/04/1965 a menzel bourguiba tunis .a
Par azzabenammar, le 07.12.2015
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Date de création : 18.03.2011
Dernière mise à jour :
10.12.2013
2252 articles
Il y a 45 ans, jour pour jour, le 31 mai 1966, les Tunisiens équipés de poste télévision (objet rare à cette époque) pouvait suivre le lancement officiel de la télévision nationale.
L’inauguration s’est faite aux alentours de 19h par un discours du Président Bourguiba où il a abordé l’importance de la mission de la télévision publique.
Avec des extraits de ce discours, nous allons voir, dans ce qui suit, ce qu’on peut appeler la promesse d’une vraie mission de service audiovisuel public. Nous questionnerons après les réalités et les enjeux de cette mission aujourd’hui le 31 mai 2011, 45 ans plus tard après un coup d’état et une révolution.
Le chemin était long car le lancement de la télévision proprement tunisienne est relativement tardif dans la région. En Europe, le lancement du média du petit écran a eu lieu durant les années 1940 et 1950. En Algérie, en 1956 (RTF, France). Au Maroc, en 1962 après une première tentative d’un an par des entrepreneurs privés en 1954…
Pourtant, la volonté ne manquait pas. En 1953, Lamine Bey a déjà souhaité voir son royaume se doter d’une chaîne de télévision. Il en était rien.
Quatre ans après l’indépendance et trois ans après la création de la RTT, les ondes hertziennes tunisiennes portent un signel vidéo pour la première fois. Un accord avec la RAI en Italie a été établi pour permettre aux Tunisois équipés de poste de TV de suivre les Jeux Olympiques de Rome en 1960. Un relais provisoire a été installé au dessus de Boukornine. Ce relais « provisoire » est toujours en marche aujourd’hui et diffuse les programmes de la RAI Uno sur l’analogique terrestre.
En 1962, durant un conseil des ministres, Bourguiba lance le projet de la création d’une télévision d’Etat. Au départ, elle devait avoir un siège à elle seule mais s’est vue rejoindre les locaux de la « Maison de la Radio » et il a fallu quatre ans pour qu’enfin le projet voit le jour.
Le 7 janvier 1966 démarre la phase expérimentale avec les premiers programmes de la télévision tunisienne (non sans quelques couacs et retards techniques précédant le jour j). Quelques mois plus tard, le 31 mai 1966, le président Bourguiba lance officiellement la première (et unique à l’époque) chaîne avec un discours inaugural.
Pour l’histoire, il faut noter qu’en 1966 le patron de la RTT était un certain M. Mzali, que la chaîne alternait programmes en langue arabe et d’autres en français et ne diffusait que quelques heures par jour à partir de 19h.
Sachez le, notre TV nationale a « une orientation culturelle populaire [... et] sera créée dans le souci d’en faire un important élément de progrès, s’imbrinquant dans la lutte héroïque que mène le peuple pour la prospérité économique, sociale et culturelle ». Dixit Bourguiba. (hé oui.).
Voici donc la vision de la télévision par Habib Bourguiba. Les extraits que vous lirez proviennent du livre de Ridha Najar et Fethi Houidi « Presse, Radio et Télévision en Tunisie » (éd. 1983) qui reprend, lui-même, le discours (en arabe dans le texte bien sûr) retranscrit par le journal La Presse du lendemain, le 01/06/1966.
« [...] Désormais la TV vous évite la peine d’assister aux réunions publiques sous un soleil de plomb, ou sous la pluie. Nos entretiens auront lieu désormais chez vous, dans vos foyers, votre salon. Encore, faut-il que chaque famille dispose d’un récepteur. D’où notre souci de réduire le prix des postes de télévision » [...] « Ces postes ne constituent pas un superflu, ils sont nécessaires »
« [...] Elle doit nous aider, nous éclairer et nous instruire. Elle doit nous informer de la marche du monde ; elle doit aussi combattre les complexes et les coutumes désuétes qui sont à l’origine de notre faiblesse, de notre décadence et des humilations que nous avions subies. Pour le peuple, qu’elle peut atteindre tout entier, elle est ce que sont pour nos éléves et nos étudiants les classes de nos écoles et les amphithéâtres de nos facultés »
Mais pas que!
« [...] Il faut donc s’ingénier à susciter l’intérêt du téléspectateur et se garder de l’ennuyer ou de le lasser. Il faut à la fois stimuler son attention et le distraire, car se borner à l’exhorter et s’obstiner à l’éduquer sans lui fournir l’occasion de se divertir, c’est se condamner à le voir éteindre son poste de télévision. Il faut donc éduquer le téléspectateur en le divertissant [...] Ainsi la télévision jouera-t-elle un rôle primordial dans la lutte que nous menons contre le sous-développement sous toutes ses formes. Ce rôle est d’autant plus déterminant que le succès de notre développement de mesure conditionné par la transformation des structures mentales… »
« [...] Il ne suffit pas, je le répète, que techniciens, producteurs et agents de tout ordre soient nombreux pour faire de notre télévision un instrument valable de promotion humaine. Encore faut-il que les programmes soient aussi attrayants qu’éducatifs ».
Vaste programme.
Cette mission que donne Bourguiba à la télévision collait parfaitement à la vision européenne de la tv publique (BBC, ORTF, RAI…) avec un unique opérateur public dans chacun des pays. Il avait ce rôle de service publique axé sur l’éduction avec un soupçon de divertissement « pour garder le téléspectateur intéressé ». A ceci on rajoute un côté d’interventionnisme des autorités politiques dans les affaires internes de la chaîne, chose qui existait encore en Europe à cette époque là.
Cependant, ce côté paternaliste qu’on peut mal prendre aujourd’hui dans la Tunisie post-14 janvier et qui a dégénéré par son mauvais côté pour donner la TV7 de Ben Ali, est un peu la base de la mission de service public.
La télévision publique a comme mission le fameux triplet « éduquer – divertir – informer » et, contrairement à ce qu’on peut lui demander, n’a pas vocation à maximiser son audience comme essaie de le faire la télévision privée (un max d’audience = pub plus chère = plus d’argent). Rappelons que maximiser son audience est un exercice qui n’a pas de rapport avec la qualité : on peut maximiser l’audience avec des programmes racoleurs, trash, voyeuristes (et c’est ce que font certaines chaînes privées partout dans le monde et les gens, en général, critiquent mais regardent).
La télévision publique est presque toujours alimentée par une redevance que paient les citoyens. Cela lui assure un revenu financier qui lui donne plus ou moins une liberté vis à vis des marchés publicitaires. Elle a donc le pouvoir s’affranchir de la nécessité de maximiser l’audience. Elle peut, ainsi, proposer des programmes de qualité comme des documentaires, des programmes éducatifs, à un certain niveau intellectuel…
Cependant, cela ne devrait pas la dissuader d’avoir une audience de bon niveau. On ne paie pas la télévision publique pour ne pas la regarder. Et c’est ce subtil équilibre qui est et a toujours été l’enjeu principal de la télévision publique (Bourguiba aurait été un excellent DG de la RTT, il a très bien soulevé ce point). La télévision publique doit optimiser son audience : fédérer autour de programmes de qualité le plus grand nombre de téléspectateurs.
Comme on a pu le voir, Bourguiba parle ici de la télévision publique presque comme un outil pour les autorités à mission « noble » : éduquer la population. On peut avoir le sentiment, qui se vérifiera en pratique, que le gouvernement va intervenir dans les programmes car c’est lui qui connaît le mieux le bien du pays. Le gourvenement diffuse sa vision des choses (bonne ou mauvaise, selon le point de vue et les cas) au peuple. Un rapport top-down.
C’est ce rapport top-down qui a plombé la télévision tunisienne. En effet, alors que les institutions politiques et audiovisuel se séparaient de plus en plus ailleurs dans le monde, en Tunisie, ce n’était pas le cas. La télévision est restée gouvernementale plus que publique. D’ailleurs même après la révolution, certains commentateurs précisent que les réflexes de la TV gouvernementale ont la vie dure (cf. Télérama : Au JT tunisien, la propagande fait de la résistance).
La TV publique est comme son nom l’indique « publique » et non gouvernementale. Elle doit s’affranchir de se rapport top-down pour être un élément de conversation entre les individus du pays (le public). C’est une institution qui devrait être en théorie indépendante du pouvoir en place et faire l’écho de ses vrais actionnaires : les gens qui la paient, les citoyens. Et même si la relation entre gouvernement et audiovisuel publique ne sera probablement jamais totalement indépendante, il faut quand même mettre en oeuvre un méchanisme institutionnel qui réduit l’influence des autorités sur la programmation. (Cf. Article « L’Audiovisuel Public et l’Etat : la séparation est possible?« )
A l’heure où les contenus sont disponibles avec une très grande quantité sur le net, sur les chaînes satellite…, les enjeux de la télévision publique restent d’actualité. Même si elle est souvent critiqué et qu’elle ne peut pas plaire à la majorité, il est primordial, même aujourd’hui, de développer, améliorer et accompagner vers les nouveaux défis du numérique, la télévision publique. On peut ne pas être d’accord avec Bourguiba sur beaucoup de points politiques, idéologiques… Mais là où il avait raison, à mon avis, est lorsqu’il affirme qu’un solide audiovisuel public, jouant son vrai rôle, contribue à une bonne dynamique économique, sociale et culturelle du pays. Regardez l’exemple de la BBC