Samedi, 11 Juin 2011 17:27

MONASTIR (TAP) - A l'issue de la conférence internationale sur "le discours politique: interaction ou antagonisme?" organisé les 10 et 11 juin par Radio-Monastir, en collaboration avec le palais des Sciences de Monastir, les participants ont invité les journalistes à dépasser les directives qui viennent d'en haut, de respecter le professionnalisme dans l'élaboration et la diffusion de l'information, de renforcer la formation et d'accorder davantage d'intérêt au journalisme d'investigation.

Dans ce cadre, M.Rachid Khechana, chef du département Maghreb au sein de la chaîne Al-Jazeera a indiqué que l'opinion publique a besoin aujourd'hui d'une presse en phase avec la nouvelle étape, précisant que les médias assument une responsabilité primordiale dans la réalisation des objectifs de la Révolution et la réussite du processus démocratique.

Il a, par ailleurs, annoncé que la chaîne Al Jazeera s'apprête à créer un Centre à Tunis pour la formation des journalistes, à l'échelle régionale.

Quant à M. Abbès Nasser (Liban), il a évoque dans son exposé l'importance qu'il y a à appliquer strictement les règles de la profession, de manière à respecter les droits et les devoirs et à prévenir les erreurs du journaliste ou de l'homme politique.

M. Jamil Ben Ali, directeur de Radio-Monastir a mis l'accent sur l'importance de l'autocritique pour assurer le développement de l'information, invitant les journalistes à plus de pondération et de rationalisme.

M. Habib Ghribi (journaliste) a critiqué le niveau de l'information après la révolution, déplorant l'aspect superficiel, selon lui, du traitement de l'information. Il a ajouté que la liberté à elle seule ne suffit pas à générer une bonne information et qu'il faut trois conditions pour réussir dans ce domaine, à savoir: "La liberté", "les moyens matériels" et "les aptitudes et compétences humaines", outre le refus de toute forme de censure.

M. Youssef Seddik a critiqué, lui aussi, ''l'indigence'' du discours médiatique d'après la révolution, exhortant le journaliste à développer ses aptitudes pour être capable de faire passer son message et de faire face à la provocation.

Les intervenants ont, cependant, convenu qu'il existe actuellement en Tunisie des efforts louables pour instaurer une presse crédible.