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Date de création : 18.03.2011
Dernière mise à jour :
10.12.2013
2252 articles
Si la censure persiste encore sur internet (I), au niveau de la chaîne nationale, c’est encore plus grave, puisque manipulations et violations de la déontologie sont des pratiques ayant encore cours (II)
I.— La perpétuation de la censure sur Internet
S’agissant de l’internet d’abord, m’aurait-on dit qu’après la chute de Ben Ali, l’incarnation du visage de « Ammar 404 » (la censure de l’internet en Tunisie) deviendrait celle de Slim Amamou et de l’Atugien Sami Zaoui Secrétaire d’Etat chargé des TIC, j’aurai sûrement répondu par un sourire ironique.
Pourtant, c’est ce qui semble être devenu le cas lorsque je découvre la dépêche de la TAP qui rapporte : « L’accès à tous les sites web en Tunisie est libre, à l’exception des sites au contenu portant atteinte aux bonnes mœurs, comportant des éléments violents ou incitant à la haine, a annoncé le secrétariat d’Etat des technologies de la communication, dans un communiqué rendu public vendredi. Une adresse mail contact@web-liberte.tn est mise à la disposition des citoyens et des composantes de la société civile pour toute réclamation en relation avec la liberté d’expression sur Internet. (TAP – TUNIS, 22 jan 2011) »
Ce qu’il y a de fâcheux dans ce communiqué, c’est l’absence de toute référence à la justice pour suspendre un site internet. Le seul progrès par rapport au passé, c’est la possibilité de contacter quelqu’un (allez savoir qui ?) via une obscure adresse mail “contact@web-liberte.tn”.
Pour le reste, on constate la perpétuation d’une police discrétionnaire et non moins arbitraire qui semble s’arroger ce qui doit relever de la seule compétence des tribunaux.
Etait-ce un communiqué isolé et maladroit ?
En tout cas, je constate en navigant que ce n’est pas aussi isolé que cela puisque sur certaines pages, la censure est encore de mise et toujours selon les formes propres aux dictatures. Voici ce qui désormais apparaît sur les pages bloquées en Tunisie :
On relève que sur la forme, hormis l’ancien mensonge de l’erreur 404, nous avons à présent « quelqu’un, quelque part » qui revendique cette censure. Pour le reste, les caractéristiques de la police de l’internet demeurent identiques à celle de Ben Ali. Des individus, derrière des écrans, décident discrétionnairement ce qui est accessible ou pas aux Tunisiens. Aucune décision de justice n’est mentionnée et aucune référence à un texte légal non plus (et bon courage à celui qui en sortira une de sa manche !).
Face aux sévères critiques que j’ai formulées sur twitter, le Secrétaire d’Etat au TIC Sami Zaoui abonde pourtant dans le sens de la seule compétence des tribunaux :
Néanmoins, comme déjà relevé, cela demeure au niveau d’un discours contredisant ce que l’on observe en navigant sur internet. D’autre part, ce n’était pas exactement ce qu’indiquait le communiqué publié par la TAP.
Plus stupéfiant, ce sont les tweets de @slim404 nouveau secrétaire d’Etat à la jeunesse en réponse à mon grand étonnement devant le maintien de la censure :
Ainsi, plutôt que de lever la censure totalement, on garde une liste des sites bloqués et quelqu’un se charge selon ses humeurs, sa morale, ses convictions de lever ou pas la censure (« décensurer»)
Slim Amamou comme Sami Zaoui reprennent à leur compte cette aberration de la censure discrétionnaire ; celle qui excipe de la pornographie, la pédophilie et le terrorisme pour justifier le pouvoir exorbitant et non moins tyrannique d’un tuteur protégeant les citoyens contre les vilains terroristes et pornographes.
Pourtant, on aura beau se contorsionner, l’argument de la pornographie est intenable. Du reste, l’affirmation selon laquelle « les Tunisiens ne veulent pas des sites pornos » — et à supposer qu’elle soit fidèle— ne signifie nullement que les Tunisiens acceptent de déléguer le filtrage de l’internet à une administration sous prétexte de les protéger des sites qu’ils ne souhaitent pas voir. D’autre part, pour ceux qui cherchent à accéder à l’information, il est tout aussi inadmissible qu’un bureaucrate censeur décide ce que le spécialiste en obstétrique, en MST ou le chercheur en sociologie des mœurs aient le droit de lire ou pas.
Qu’il y ait de « vieux croûtons » dans le gouvernement de transition qui soient prêts à sacrifier la liberté de l’internet sous le prétexte de préserver la société des dangers qui heurtent la morale, cela ne m’étonnerait guère. Qu’ils soient sincères dans leur vision du monde et de la morale, je peux le penser également. Mais, le problème c’est que ces derniers vivent encore dans le siècle dernier. Et je ne suis pas certain qu’ils soient en mesure de réaliser que la seule et UNIQUE garantie effective — et je mesure mes mots — contre tout glissement ultérieur vers un extrémisme de gauche, de droite ou religieux, c’est la liberté totale des médias, à commencer par celle d’accéder à l’internet.
Je l’ai déjà écrit, je fais partie de ceux qui sont terrorisés à l’idée de laisser un enfant seul devant un ordinateur connecté à internet. Mais je suis encore plus terrorisé à l’idée de transmettre une dictature à mes enfants. Les vieux croûtons qui sont prêts à sacrifier nos libertés pour satisfaire leur vision de la morale ne seront plus là dans une dizaine d’années. En revanche, mes enfants seront encore là et moi avec. Ne pas réaliser l’importance capitale d’un internet non soumis à la censure dans les années à venir pour préserver la démocratie des rédempteurs religieux, c’est jouer avec le feu qui brûlera les ailes de la nouvelle démocratie tunisienne.
Enfin, signalons la photo.php?fbid=1859807654344">pétition d’un groupe d’internautes tunisiens très mécontent du maintien de la censure et qui demande l’arrêt total de toute forme de censure. Cette pétition demande également de laisser la responsabilité au citoyen de filtrer lui-même ce qui est susceptible de lui porter préjudice.
II.— Les atteintes à la déontologie sur la télévision nationale
Le 23 janvier 2011 survient un cataclysme dans l’audio visuel tunisien. Une parmi les trois chaînes à couverture nationale -Hannibal TV- est suspendue sans aucune forme de procès. Un écran noir remplace ses émissions. Cette suspension va durer jusqu’à 20h10.
Comment cela a eu lieu, qui l’a ordonnée et selon quelle procédure ? Nous ne le savons toujours pas.
Face à ce grave dérapage, le ministre du gouvernement de transition, A. Chebbi, prend en charge devant les médias le désamorçage de cette grave bévue. Il formule des excuses publiques et déclare que son gouvernement n’y est pour rien. Quant à savoir qui est derrière cette suspension, il s’est refusé à donner une quelconque information.
Ce qui est particulièrement inquiétant depuis la chute de Ben Ali, c’est cette opacité que l’on relève tous les jours concernant un certain nombre de décisions importantes. Et à ce propos également, tous les jours des informations affluent sur des arrestations de présumés collaborateurs avec l’appareil répressif de ben Ali, sans la moindre précision de « qui fait quoi ». Aucun porte-parole du ministère de la Justice ou du ministère de la Défense ne donne de détails sur les procédures suivies. Le pouvoir judiciaire, en terme de communication tout au moins, demeure le grand absent.
Quant à télévision nationale, elle ne parvient toujours pas à se défaire de l’une de ses plus dégradantes habitudes. La manipulation et la désinformation sous le couvert de la «source autorisée».
Une chaîne à couverture nationale est suspendue et, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, la présentatrice du journal télévisé de 20h de la chaîne publique l’annonce comme s’il s’est agi de la météo.
Et tout aussi invraisemblable, la présentatrice indique le plus naturellement au monde qu’elle tient ses informations d’une «source autorisée» (“masdar mâadhoun“). Un dictateur s’est fait virer et près d’une centaine de Tunisiens sont tombés, entre autres pour bannir ces «sources autorisées», mais la présentatrice n’est toujours pas au courant !
Plus impardonnable, la présentatrice lit le communiqué de cette « source autorisée» qui accuse le patron de la chaîne et son fils de crime de haute trahison, et ce, en faisant fi des règles déontologiques les plus élémentaires. Le rédacteur en chef du nouveau cru de la chaîne nationale ne sait toujours pas ce que signifie la présomption d’innocence. Du reste, la détention de l’Arbi Nasra et de son fils ne durera que quelques heures. Ils sont actuellement libres.
Astrubal, le mardi 25 janvier 2011
Co-admin Nawaat.org
Enseignant Universitaire, ancien avocat
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Anthropologie Facebookienne II – Petit portrait de vos contacts révolutionnaires
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Tags A la Une, censure, Désinformation, internet/">Internet, TAP, Tunisie, TVN
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Cet article ne fait qu’attiser les flammes et ne sert pas à faire avancer le pays.
Bordel de quel côté est-ce que vous tirez ?
La censure se débloquera petit à petit et la réponse d’Amamou est valable. Quels sont les sites bloqués ? Est-ce que Backchich marche ? Takriz marche ? Nawaat marche ? OUI, OUI et OUI donc quel intérêt de censurer Tunisie sur le cache de google ?
Et si nous faisions front pour avoir un gouvernement stable et des élections libre au lieu de pinailler sur ces problèmes techniques superficiels ?
Bonjour Cherif,
Libre à toi de soutenir Slim, le gouvernement et qui tu veux. Libre à toi également de te faire ta propre opinion sur leur bonnes intentions. Mais tu me permettras de ne me fier ni à ta parole ni à celle de Slim ni à celle du gouvernement. Moi, je ne me fie qu’a des mécanismes qui empêchent la dictature. Le “fais-confiance-tu-verras-comme-tout-se-passera-bien” ne peut me satisfaire. De même, j’ai toujours été allergique au pouvoir discrétionnaire de l’administration surtout en matière de limitation des libertés fondamentales.
Cher Astrubal,
ta position de principe est admirable.
Puis-je en toute simplicité te dire à quel point un tel texte est exactement ce que craint de voir venir le pouvoir actuel en France?
Ici, on construit des briques anti-libertés au nom de la pédophilie, contre la haine, etc-, qui s’appellent Hadopi ou loppsi2 et qui tentent d’amener un espion directement dans l’ordinateur de chacun.
Ce qui bien sûr veut dire une censure dans la tête de tous.
Ta position (que je partage) vis-à-vis de la censure est donc très certainement appelée à heurter le pouvoir, quel qu’il soit, tant elle exige que chacun accepte de traiter tous les autres comme des êtres responsables.
Nous savons que la responsabilité s’apprend, que tout le monde n’y est pas encore prêt. Mais ça s’apprend, par l’exemple.
Donc la censure, ça suffit.
Bonjour Leblase,
Effectivement, de sérieux risques existent en France depuis que les “ayants droits” font de grosses pressions pour contrôler ce qui passe par les tuyaux. Mais je suis optimiste, car, y compris en France, quand des avides tirent trop sur la corde, celle-ci finit toujours par casser.
Optimisme, mais vigilance tout en contribuant à faire rompre la corde aux velléités de big brother :)
C’est encore la dictature, on essaye de nous berner, de nous endormir à nouveau.
Pour s’en convaincre il suffit de suivre les débats organisés et orientés sur les chaînes nationales, encore contrôlées par le gouvernement.
Dans ces émissions, j’ai des doutes sur la franchise et la liberté des interventions faites par les citoyens par téléphone ou par d’autres moyens de communication.
Je vous invite à bien écouter les répliques faites par les présentateurs et par certaines personnes présentes sur le plateau, on sent qu’il y a de la pression derrière.
C’est très pernicieux car on a l’impression d’assister à des discussions très démocratiques et en fait il en est rien et les non avertits ne voient que du feu.
Les présentateurs des débats avec la complicité de certains soi-disant invités sur le plateau ont eu manifestement des consignes pour orienter le discours.
En lisant entre les lignes, on sent qu’ils poussent l’opinion à accepter le gouvernement actuel.
Le mal continu, et il plus que jamais temps de l’arrêter définitivement.
Ce gouvernement n’a aucune légitimité pour le peuple tunisien et doit donc dégager.
On ne demande pas grand choses à messieurs Ghannouchi et ses ministres, on veut juste qu’ils abdiquent au profit de candidats au dessus de tous soupçons pour former un nouveau gouvernement provisoire jusqu’aux prochaines élections.
Si messieurs Ghannouchi et ses ministres ont encore ne fut ce qu’un soupçon de patriotisme et un tant soit peu de respect pour le pays, ils ont encore une possibilité de se racheter en se montrant digne et en laissant leurs places. La Tunisie ne manquent pas de personnalités compétentes de très haut niveau. Certes, rien ne remplace les années d’expérience, et à ce titre, j’invite messieurs Ghannouchi et ses ministres à devenir les conseillers des nouveaux candidats. Ce serait vraiment tout en leur honneur et gagner ainsi malgré tout l’estime du peuple.
Bonjour Mohamed_tn,
Je ne désespère pas de les voir démissionner :)
Oui Mohamed..
Vous avez raison.
L’urgence c’est pas la prétendue “transition constitutionnelle” voulue par les USA, la France, etc. et de prétendues “élections” manipulées et verrouillées par la clique du régime…
L’urgence c’est :
1/ le désarmement de chaque policier par l’armée patriote : celui qui accepte demeure policier “à mains nues” comme le peuple et pour le protéger ; ceux qui refusent sont hors de la police et passibles de la justice pour crime et/ou délit contre le peuple et sa “révolution à mains nues”.
2/ la transparence des conciliabules actuels entre collaborateurs de BenAli par l’ouverture des palais nationaux, régionaux et locaux aux avocats, médias, médecins patriotes et délégués de comités de quartiers patriotes pour qu’ils tiennent “en laisse serrée” les dirigeants actuels simplement “autoproclamés”…
.. et, bien sûr, récupérer tous les avoirs et biens accaparés par le régime et la clique BenAli/Trabelsi tant en Tunisie qu’à l’étranger !
Méfiance par conséquent totale à l’endroit des puissances arabes ou occidentales, voisines ou lointaines.. et des “Tunisiens d’ailleurs” !
Patriotes tunisiens ne vous faites pas voler votre liberté chèrement payée par le sang de vos compatriotes tombés sous les balles du régime libéral-socialiste “enfant chéri” protégé par un monde qui vous est totalement hostile.
Ne vous relâchez pas. Ne gobez pas leurs sornettes.
Allez au bout de VOTRE DÉLIVRANCE..!
Pourquoi pas 2 délégués (1femme + 1homme) par comités patriotes de quartiers de tout le pays envoyés à Tunis pour se rassembler et se proclamer “Assemblée Nationale” ayant les pleins pouvoirs ?
Tunisiennes & Tunisiens PATRIOTES, allez au bout de VOTRE DÉLIVRANCE.
Paix sur vous,
Je suis d’accord, messieurs Ghannouchi et ses ministres n’ont pas de légitimité, leur rôle est de nommée des personnes de la société civile qui était de droit de l’homme, avocats reconnus qui n’était pas complice, des membres de quelques syndicats non corrompus, des gens neutres de toues les régions de la Tunisie et surtout du Sud avec l’organisation de l’ONU pour préparer des élections démocratiques. Nous les jeunes ont ne se fait pas avoir et tous ceux qui étaient complices dégagent pendant qu’on vous donne une chance de faire une sortie noble.
Fraternellement
Canada
je me suis dit exactement la même chose quand j’ai lu ces phrases sur twitter. Je me suis demandé qui décide comme ça que les Tunisiens aient accès à des sites pornographiques ou pas. En fait, la censure continue… :-(
vous censurez vous même puisque ammamou s’explique sur le fait qu’il besoin d’une loi pour pouvoir décensurer. S’il respecte la loi et s’est cequ’on lui demande il ne peut décensurer les sites porno. S’il se comporte en hors la loi, il le fait. nawaat vous étes de mauv aises foi et donc de petits journalistes démagogues, encore.
“c’est nous qui censurons” ?? où, ici ? c’est pas vrai ! le site est totalement entre les mains de ses lecteurs et auteurs !
Alors vous voulez qu’on la ferme ? alors non! Toutes les dictatutres débutent de la sorte, “unité nationale”, “intérêt de la patrie”, balblabla, et on sait très bien où cela nous mène.
Bonjour Ryadh,
T’es vraiment sérieux quand tu écris “ammamou s’explique sur le fait qu’il a besoin d’une loi pour pouvoir décensurer” ?
Cela ne t’est jamais passé à l’esprit non pas de demander, mais d’EXIGER, de ce censeur de te fournir le texte en vertu duquel la censure est pratiquée :) :) Rabbi yehdi ya Riadh.
C’est à désespérer. Cela me rappelle quand il y a 20 je demandais à mes petits camarades d’école pourtant plutôt aisés, instruits, et qui pour beaucoup sortaient des lycées français de Tunis, s’ils n’étouffaient pas comme moi dans un pays où on vivait bâillonné dès la naissance, et que je les entendais me répondre avec condescendance que “les tunisiens n’étaient pas mûrs pour la démocratie”. Moi je pense que la jeunesse tunisienne propriétaire de cette révolution est elle mûre pour la démocratie, et que c’est plutôt tous ces déjà “vieux jeunes”, bobos conformistes pour la plus part, qui n’ont jamais été à 20 ans mûrs pour la démocratie et qui ne le sont de toute évidence pas plus aujourd’hui.
Bonjour monica,
Ils finiront bien par changer :)
Votre texte, Asdrubal est passionnant.
Il est passionnant et il passionnera les psychosociologues de l’avenir.
J’ai écrit depuis 1993 beaucoup de textes utilisant des concepts néo-marxistes.
Ces textes ont tous comme caractéristique fondamentale de considérer votre classe sociale comme une classe.
Vous vous présentez comme tel :
Enseignant Universitaire, ancien avocat
L’avenir contraindra les sociétés humaines à admettre ce concept de “formoisie”.
En tant que membre d’une classe semi-exploitée, votre conscience, votre lucidité est obérée par les intérêts matériels.
En l’occurrence, celui de préserver le cadre socio-juridique vous permettant de justifier socialement une appropriation de ce que Marx appelait “plus-value”, ce que j’appelle “plus-value formation” dans une grille néo-marxiste. Mais qui n’est, in fine, que les fruits de la productivité ancestrale.
Car elle est la seule véritable source de la richesse.
Et non pas le capital comme le suggérait Smith, ni le travail comme le défendait Marx, ni la formation comme l’investigaient les libéraux Schultz, et Denison et le stalinien Stroumiline, ni l’innovation comme le prouvait Schumpeter, ni l’organisation.
Depuis les physiocrates qui voulaient prouver que seule la terre était source de richesse, ce sont des couches et classes sociales qui tentent de s’accaparer l’héritage de nos ancêtres. Et qui s’achètent des idéologues pour INVENTER (et non découvrir) des pseudo-théories apologétiques.
Elles sont apologétiques dans le vue de légitimer le cadre socio-juridique favorisant tel ou tel détenteur de capital – terre, machine, capital formation dé répétant, capital formation d’innovant etc…
Téméraire Mirage est comme vous Asdrubal.
Il voudrait bien en finir avec les gangsters du RCD.
Vous, vous voudriez en finir avec les gangsters de la censure.
Mais lui comme vous, vous fuyez toute sorte de véritable débat avec moi.
Et surtout avec les concepts dont je prouve le caractère opératoire.
La révolution africaine et la révolution chinoise étaient inscrites dans les thèses de 1993.
Pour une raison simple : seuls les classes sociales ayant moins que le PIB mondial n’avaient que leurs chaînes à perdre.
Le docker français, le pilote d’avion étasunien, l’ingénieur allemand ont bien plus que leurs chaînes à perdre.
Ils ont à perdre ce qu’un véritable marxisme appellerait le butin colonial.
Les miettes impérialistes volées aux Tunisiens ( PIB – 150 euros par mois) volé aux Camerounais (PIB – 50 euros par mois)
Votre problème, Asdrubal c’est l’acceptation définitive de LIMITER votre revenu consommable à 500 dinars par mois TANT que le PIB de Tunisie sera à ce niveau de 500 dinars (240 euros) par mois.
Quand vous aurez accepté cela, quand vous aurez accepté que les véritables acteurs de la Révolution Tunisienne partagent à égalité ce PIB de Tunisie, vous commencerez à comprendre ce que j’ai commencé à comprendre quand j’ai eu cette même acceptation.
L’acceptation en 1991 de comprendre que mes 8700 francs mensuels étaient égaux à plus de 4 fois le PIB moyen mondial de l’année. (129 000 milliards de Francs divisés par les 5,3 millards d’humains de l’année).
Quand vous admettrez le SALAIRE EGAL POUR TOUS, Asdrubal, vous cesserez de vous mentir sur ce qu’est ce RAMASSIS DE GANGSTER et sur leur AMI CORROMPU qu’est Slim Amamou.
Vous ferez comme je l’ai fait de vous interroger sur la DATE à laquelle la CIA lui aurait proposé de REPONDRE “OUI” à son offre de juillet 2010.
Vous commencerez alors à comprendre que vos naïvetés sur ce gouvernement proviennent de votre peur du vide, votre peur FORMOISE de ne plus contrôler la situation.
Vous passez, dans ce texte, lorsqu’on le lit attentivement, pour un immense naïf.
Comment pouvez vous imaginer que ces gangsters compradores pourraient faire autre chose que de tenter de faire du benalisme sans Ben Ali ?
Quand vous aurez renoncé à vos privilèges de capital humain, alors, alors seulement, vous accepterez cette vérité qui dérange encore le haut formois qu’est Téméraire Mirage. Une vérité dont il ne parvient toujours pas à tirer la substantifique moelle :
Téméraire Mirage :Que nous le voulions ou non, c’est l’arrière-pays qui nous a apporté la liberté, c’est les quartier pauvres de 7ay Ettadhamen et El Intilaka qui ont fait bouger la capitale pour la grande résurrection du 14 janvier !
Une vérité dont la conclusion est simple : ni vous ni personne de votre entourage ne mérite de consommer davantage que ces gens courageux de ces quartiers de 7ay Ettadhamen et El Intilaka !!!
Quand vous accepterez de réduire vos ambitions et votre train de vie au NIVEAU DU PIB MOYEN TUNISIEN, alors, alors seulement tout s’éclaircira :
VOUS COMPRENDREZ QU’IL FAUT UN GOUVERNEMENT OU LE MANEUVRE ET VOUS ETES A EGALITE, IL FAUT UN GOUVERNEMENT DE DELEGUES REVOCABLES dans lequel la femme de ménage, le paysan, l’éboueur et vous-mêmes allez lutter pour faire croitre le PIB de Tunisie jusqu’à être MULTIPLIE PAR QUATRE.
Mais en vous partageant cette croissance.
DE FACON STRICTEMENT EGALE.
Alors, alors seulement, le versant égalitariste – l’investissement démocratique sans crédit, sans banques, sans actionnaires, sans bourses, sans bureaucrates que nous préconisons vous apparaitra alors comme la seule et unique solution.
J’avais près de 40 ans lorsque j’ai compris que notre avenir d’humain ne pourrait être qu’égalitariste.
J’en avait près de 50 quand l’investissement démocratique est devenu la seule et unique conséquence programmatique possible de mes thèses en économie, sociologie (pré)psychologie..
Il y a seulement deux ans que j’ai admis que ce projet était le VRAI libéralisme…
Je ne suis pas sectaire et reste tolérant lorsque ce ne sont pas trop cyniquement leurs intérêts qui aveugles les gens.
Mais les périodes révolutionnaires doivent être mises à profit par les être humains de valeur pour des remises en cause radicales…. touchant les racines…
C’est pourquoi la non publication de mon texte sur LES OFFRES DE SLIM AMAMOU faites en juillet en direction de l’armée étasunienne n’est qu’un symptôme peut-être mineur de tentation de censure de votre part.
De la même façon que l’effacement de l’UN de mes commentaires par Téméraire Mirage peut n’être qu’un SEUL vilain corbeau qui ne fait pas l’…. automne !
Mais pour que le PRINTEMPS des PEUPLES puisse être le signe de l’avancement de ce nécessaire renversement mondial de ce barbare capitalisme, il y a nécessité de ne RIEN laisser passer.
Je ne laisse RIEN passer.
J’explique, mais je ne laisse RIEN passer.
Mes meilleures salutations libéral égalitaristes.
et dans l’attente d’une réponse/ participation au débat…
Bonjour Yanick,
Pardon de te le dire, mais tu ne sais rien sur moi. Ni ce que je fais en dehors de mon métier, ni ce que je gagne et encore moins ce que je fais avec mon argent. Et je ne refuse le débat avec personne, c’est juste une question de temps. J’ai/nous avons déjà beaucoup de problèmes à tout gérer sur nawaat. (Et je profite pour dire à tout ceux qui se sont proposés pour nous aider, à quel point nous leur sommes reconnaissants. Merci, cela fait vraiment chaud au coeur).
Je respecte tes opinions, mais comprend bien Yanick, je n’en suis pas encore à discuter des options économiques. Mon problème est encore en amont, c’est-à-dire politique. Etre en mesure de formuler un choix librement consenti. Ensuite, en matière économique je n’aime pas les dogmes. Je suis plutôt pragmatique. Je suis prêt à prendre tout ce qui est de nature à soulager la misère humaine.
Malgré le temps qui passe, Asdrubal, je ne sais toujours pas quoi vous répondre.
POLITIQUE ?
C’est ce que je ressasse depuis plusieurs semaines. Même avant la chute du tyran !
POLITIQUE ? le fait qu’il faille FAIRE TOMBER CE GOUVERNEMENT !
POLITIQUE ? Le fait que pour y parvenir, il ne faille pas QUEMANDER “faites nous un gentil gouvernement” ni à ces gangsters, ni à ces classes moyennes qui n’ont pas si mal vécu et dont il a fallu attendre (pour une minorité d’entre elles) que leurs enfants diplômés soient, à leur tour, touchés par le chômage de masse… pour qu’elles se décident du bout des lèvres à soutenir le mouvement.
mercredi 26 janvier 2011
“Qui a fait la révolution !” Un poème de Wala Kasmi en arabe dialectal traduit et adapté par Téméraire Mirage
Qui a fait la Révolution ?Ce sont les Fréchich …
Ce sont les les Hammama … et pas les riches,
Ce sont les Portefaix,
Les cireurs et les maçons des chantiers,Ce sont les chômeurs et les vagabonds,
Les gueux et les mendiants,
Ce sont les va-nu-pieds,
Et les fils de la balafrée,Ce sont les marchands ambulants,
Qui ont fait cette révolution !C’est sont les enfants de Tala,
De Kasserine, Regueb, et Jelma
De Bouzayen, Sidi Bouzid et Meknassy,
Les enfants oubliés de l’arrière pays,C’est la Révolution des opprimés,
Des ignorés et des maltraités,
C’est la Révolution des truands,
Des misérables et des mendiants,
Ceux qui passent dans les cafés tout leur temps,
Ceux qui jouent à la Chkobba et au Rami,
Et achètent le Cristal à crédit,Cette Révolution est faite par les passeurs de frontières,
Par les immigrés clandestins qui affrontent la mer,Cette révolution et de ceux qui n’ont jamais appris l’hymne National.
C’est la Révolution des insultés,
De ceux qui sont ridiculisés par l’épicier
Ceux qui sont engueulés par le boucherC’est la révolution,
De ceux qui ne font pas de prévisions,
Ceux qui n’ont pas de compréhension,C’est la révolution des clochards,
De ceux que leur Million est un Dinar,
Et leur Dinar vaut des milliards,C’est la Révolution de ceux qui n’ont pas de biens
De ceux qui ne perdent rien
S’ils ne gagnent rienC’est la Révolution de ceux qui sont à plaindre,
De ceux qui respirent la poussière de l’albâtre,
Au point que leurs cœurs sont devenus marbre,C’est la révolution des fauchés
Qui ont fait face aux balles des policiers,
Habillés de leurs kachabias rapiécéesC’est la Révolution,
De ceux qu’on fouille avec humiliation,
Ceux qu’on cache aux touristes de notre pays,
Et qu’on ne laisse pas monter aux taxis,C’est la Révolution des ingrats
De Sebti, Lakhdhar et Meherzia
W tawess w Manoubia,
De ceux qui mangent la Bsissa
Et dinent du pain et de l’HarissaMon pays bienaimé,
Ce sont eux qui nous ont apporté la Liberté,
Dans un plat en or, ils nous l’ont offert,
Ils l’ont mis à nos pieds et ils sont retournés à leur misère,Et de chaque tribu, sont venus les amis,
Et sont venus ceux « t’as bien compris »,
« et puisqu’il s’agit »
« et par conséquent … il se peut »
« et peut-être bien … il le faut »Et venue aussi l’opposition,
Et la coalition
Les facebookers
Et les Blogueurs
Les Ministres et les Journaliste
Les Visionnaires et les Juristes
Les Sociologues et les Économistes
Les Poètes et les ArtistesPour redresser le taux du déficit
Et le taux du PIB net ou brut
Dans la marge du développement des zones reculées,
Et l’attachement à la révolution du peuple tyrannisé
Suivant Marks ou l’Imam Khomeiny, qu’ils soient loués,Et comprendre le changement politique profond,
Au niveau du Maghreb Arabe sans fond,
Et ceux qui ont prédit la révolution depuis deux ans,
Certains même l’ont prophétisé depuis vingt ans,Et chacun des invités,
Avec son cuillère s’est mis,
A pâturer dans la marmite de la liberté,
Qui lui a été servie dans son lit,
POLITIQUE est la réponse : il faut que des DIPLOMES HONNETES aillent trouver “ces gens-là”, les PAUVRES et leur disent …
FORMEZ DES GROUPES DE 25 et DESIGNEZ VOTRE DELEGUE !
Mais les diplômés ne le FONT PAS !
Ils parlent, ils disent même “RCD Dégage”, ils disent même “pas de censure” ils disent même “Slim Amamou DEGAGE”
…
MAIS ILS NE DISENT PAS “UN HOMME UNE VOIX ! UNE FEMME UNE VOIX”
POURQUOI ?
parce que les diplômés CROIENT AVOIR DES DROITS !
Le droit à un gros SALAIRE ! Plus GROS que celui de ceux que Wala Kasmi énonce comme les vrais comnattants de la révolution !
C’est cela le contenu de mon texte auquel vous ne répondez pas.
Asdrubal, je ne demande pas votre FICHE DE PAIE !
JE VOUS DIS “acceptez la VOIX des pauvres”
ACCEPTEZ LA DELEGATION REVOCABLE !
Acceptez que les pauvres puissent EXIGER 500 DINARS pour tous.
IL n’existe pas de “question économique” qui serait séparée de la “question politique”.
C’est la BOURGEOISIE et les deux autres classes exploiteuses qui tentent de faire avaler cette absurdité – FORMOISIE ET INNOVOISIE.
Vous avez fait un travail extraodinaire AVANT PENDANT ET APRES LE 14 JANVIER, Asdrubal.
Les puissants et les arrivistes le nient, le taisent.
Mais ce travail doit passer à la vitesse supérieure.
Il faut que TOUS LES PROGRAMMEURS de Tunisie NOUS PREPARENT un FACEBOOK démocratique géant pour METTRE EN LIGNE TOUS LES GROUPES DE 25 DELEGATEURS !
ET DONC CONSTRUIRE UN GOUVERNEMENT DE DELEGUES REVOCABLES (19 délégués représentant 7,5 millions de Tunisiens, chacun se trouvant révocable au sommet d’une pyramide de délégués, chacun étant le REPRESENTANT REVOCABLE DE 400 000 TUNISIENS (25²²)
C’est cela le sens de mon texte.
C’est la réponse à cela que j’attends, Asdrubal.
Si cela ne tenait qu’à moi Yanick, ça ne serait pas uniquement 500 dinars, plutôt mille.
PS : Je crois que tu confonds mon pseudo avec un autre sur Nawaat. Moi c’est asTrubal avec un “T” et non avec un “D”. L’autre asDrubal avec un “D”, c’est une autre personne qui n’a toujours pas eu la délicatesse de faire en sorte que nos 2 pseudos ne soient plus confondus.
C’est évident que Slim Amamou ne maîtrise rien dans le domaine de la censure, ce n’est pas entre ses mains;
Entre 2 tweet il change sa réponse, et passe d’une attitude purement répressive e en an mettant an avant la justice, tel le Zorro technocrate: “…il y a des lois contre ça”;
Et ensuite il tweet quelque chose de plus soft “…on “dé censure” petit à petit”…il ne connait pas le mot libérer?
Qui a fait cette liste? Qui a configuré les pare feu? Qui est au manette bordel!!!!!
C’est comme pour la TV, on a enlevé le 7, comme si on changeait les rideaux, mais on a gardait la même fenêtre.
Patriotes de Tunisie, allez au bout de votre DÉLIVRANCE.
Rappelons tout de même que Slim Amamou n’est pas ministre ni secrétaire des technologies, ni des télécommunications, ni de l’information.
Donc je ne vois pas pourquoi être si dur avec lui, alors qu’il essaye au contraire semble t’il de faire le mén
Titre :
" L'I.S.R.O.R. de Yadh BEN ACHOUR et l'avenir de la Révolution tunisienne au **** de la future Assemblée Nationale Constituante ".
Auteur de l'article : Mounir BEN AICHA
INTRODUCTION.
L'ancien régime politique du dictateur déchu BEN ALI qui a gouverné la Tunisie durant plus de 23 ans était connu comme étant un régime policier réduisant les libertés publiques, censurant la presse, emprisonnant et torturants ses opposants politiques, luttant sans limite à l'encontre de l'islamisme, se servant de la libération de la femme comme étant un outil pour justifer sa dictature marquée par la lutte contre l'intégrisme.
La lutte contre l'islamisme et l'exploitation politique du thème de la défense de la femme étaient deux facteurs majeurs qui ont caractérisé le régime du dictateur BEN ALI.
Aujourd'hui, ces mêmes thèmes reviennent sur la scène politique tunisienne où on n'arrête pas de parler de la laïcité et de la menace de l'islamisme. Or ces thèmes vont de l'extrême à l'extrême et pour la Tunisie, il est recommandé de conduire désormais une politique modérée, ni extrémiste islamique, ni laïque intégriste, ni féministe excessive...
Comme on le soutient, l'excès en tout est un défaut et la vertu est toujours au milieu. Si la Tunisie est musulmane, il n'est pas conseillé qu'elle dérive sur l'islamisme et il n'est pas conseillé de brandir la menace de l'islamisme pour justifier la répression du peuple tunisien. En ce qui concerne les droits de la femme, il est recommandé l'égalité des droits entre la femme et l'homme en Tunisie mais d'une manière équilibrée pour qu'il n'y ait pas ni féminisme revanchard à l'égard de l'homme, ni autoritarisme masculin à l'égard de la femme car tout déséquilibre aurait ses répercussions négatives sur la société tunisienne .
Malheureusement, les mêmes acteurs du régime de BEN ALI continuent aujourd'hui à brandir la menace de l'islamisme, à revendiquer un féminisme excessif, à revendiquer une laïcité excessive sous couvert des droits de l'Homme, etc...
Ce qui est grave, c'est que ces acteurs sont soutenus par le Président actuel par intérim Fouad M'BAZZAA qui est un ancien apparatchik du R.C.D., et par Mohamed GHANNOUCHI, son Premier Ministre démissionnaire qui est aussi un ancien R.C.D. notoire, ainsi que par Béji Caîd-Essebsi, l'actuel Premier Ministre.
L'ensemble de ce soutient avait donné naissance le 17 janvier 2011 à la création d'une Commission Nationale sur la Réforme présidée par Yadh BEN ACHOUR qui était chargée délaborer des réformes politiques en réponse à la révolution tunisienne du 14 janvier. Les consignes qui ont été données à Yadh BEN ACHOUR étaient de tenter de récupérer la révolution tunisienne en introduisant au **** de la Commission sur la Réforme politique le maximum d'acteurs politiques favorables au retour de l'ancienne politique du régime de BEN ALI à savoir des acteurs prônant une laïcité excessive, une lutte contre l'intégrisme islamique en brandissant toujours la menace de l'islamisme, un féminisme excessif allant vers un déséquilibre des droits entre l'homme et la femme, une censure progressive de la presse, l'affermissement de l'autorité de l'Etat, etc...
Aujourd'hui, ces acteurs politiques chargés d'entreprendre la réforme politique pour l'avenir de la Tunisie sont présents au **** de la Commission Nationale sur la Réforme présidée par Yadh BEN ACHOUR qui a changé de nom pour s'appeler désormais l'Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique ( I.S.R.O.R.).
Ces acteurs politiques qui tentent malheureusement de récupérer la révolution tunisienne du 14 janvier et la détourner de ses objectifs se retrouvent dans la Commission des Experts de l'ISROR présidée par Yadh BEN ACHOUR. Ces experts de l'ISROR sont en réalité des enseignants universitaires de droit public dans les Universités de Tunis qui dans le passé ont été des partisans de BEN ALI et son parti politique le R.C.D . Ce sont ce mêmes enseignants de droit public membres de la Commission des experts de l'ISROR qui ont élaboré tout l'arsenal juridique qui a permis à BEN ALI d'asseoir sa dictature durant plus de 23 ans, notamment les révision de la constitution tunisienne de 2002 qui a permis au dictateur de se présenter aux élections sans limite de mandat.
Ce sont ces mêmes enseignants de droit public à savoir Farhat HORCHANI, Slim LAGHMANI, Rafaa BEN ACHOUR,etc, qui aujourd'hui ont déjà élaboré le décret-loi qui va organiser l'élection des membres de la future Assemblée Nationale Constituante qui serait chargée détablir une nouvelle Constitution tunisienne. Mais l'avenir politique de la Tunisie dépendrait en grande partie de sa future Constitution. De même, la rédaction de cette nouvelle Constitution tunisienne dépendrait à son tour des futurs candidats qui seraient chargés de la rédiger.
L'analyse du décret-loi qui a été élaboré par la Commission des Experts de l'ISROR relatif à l'élection de la future Assemblée Nationale Constituante , analyse qui va être entreprise dans la présente étude laisse apparaître néanmoins que les futurs candidats de cette Assemblée Constituante seraient favorables à la continuité de la politique de BEN ALI, notamment en brandissant la menace de l'islamise sous couvert des droits de l'homme, en revendiquant une laïcité excessive à travers un féminisme exagéré, tout en ouvrant l'économie tunisienne à un libéralisme et une privatisation aux profits des multinationales, renforcée par une surveillance policière à l'égard du peuple tunisien.
En effet, c'est vers la moitié du mois de mars 2011, et à la hâte, que la Commission des Experts de l'I.S.R.O.R. présidée par Yadh BEN ACHOUR avait déjà achevé l'élaboration de deux projets de textes à savoir :
1- le projet du décret-loi sur la loi électorale se rapportant à l'élection de l'assemblée nationale constituante prévue le 24 juillet 2011,
2- le projet du décret-loi sur la création d'une instance supérieure indépendante pour les élections.
Ces deux projets de textes ont été soumis pour examen et approbation aux membres du Conseil de l'I.S.R.O.R. le samedi 26 mars 2011 et le mardi 29 mars 2011. Les membres du Conseil de l'ISROR sont contraints de se prononcer sur ces deux projets de textes rapidement et dans les plus brefs délais car, dit-on, ces ceux projets de textes doivent être soumis début avril 2011 au Conseil des Ministres présidé par le Président par intérim Fouad M'BAZZAA en vue de leurs ratifications sous forme de deux décrets-lois.
Les auteurs et rédacteurs de ces 2 projets de textes concernant l'élection de la future Assemblée Nationale Constituante sont bel et bien les experts de la Commission de l'ISROR., en particulier la Sous-commission des élections dirigée par Farhat HORCHANI. D'autres membres de la Commission des Experts de l'ISROR ont participé à l'élaboration de ce deux projets de textes concernant l'élection de l'Assemblée Nationale Constituante à savoir Slim LAGHMANI, Rafaa BEN ACHOUR, Yadh BEN Achour.
Sana BEN ACHOUR qui n'est pas membre de la Commission des experts a imposé ses idées dans ces deux projets de textes de la future Assemblée Nationale Constituante.
Le projet du décret-loi relatif à la création d'une instance supérieure indépendante pour les élections prévoit la mise en oeuvre des opérations des élections dans l'ensemble du territoire tunisien par des agents régionaux qui appartiennent à cette instance chargée de cette mise en oeuvre des élections conformément au projet du décret-loi de la loi électorale se rapportant à l'élection de l'assemblée nationale constituante prévue le 24 juillet 2011.
C'est en particulier le texte du projet de loi se rapportant à l'élection de l'Assemblée Nationale Constituante qui contient les plus importantes dispositions conditionnant la future composition de cette Assemblée Constituante ainsi que sa future orientation politique. Il est à craindre que ces dispositions ne font apparaître des candidats composant la future Assemblée Constituante qui seraient favorables au détournement de la révolution tunisienne de ses objectifs.
Dans la présente étude, il convient par conséquent de relever :
I- les principales dispositions contenues dans le projet de loi se rapportant à l'élection de l'Assemblée Nationale Constituante qui sont susceptibles d'influer sur la future orientation politique de cette Assemblée
II- la future orientation politique des membres de l'Assemblée Nationale Constituante
III- l'assujettissement des membres du Conseil de l'ISROR à l'autorité du travail législatif de la Commission d'Experts.
IV- Main basse du Gouvernement de Fouad M'BAZZAA sur le Conseil National pour la protection de la Révolution
I- les principales dispositions contenues dans le projet du décret-loi relatif à l'élection de l'Assemblée Nationale Constituante qui sont susceptibles d'influer sur la future orientation politique de cette Assemblée
D'abord, quelques remarques préliminaires s'imposent sur le projet du texte relatif à l'élection de la future Assemblée Nationale Constituante :
1- la première remarque est que selon l'article 14 du projet du texte de la loi électorale, les candidatures sont ouvertes aux candidats pouvant avoir un parent de nationalité étrangère. Il suffit que le candidat soit âgé de 23 ans et de nationalité tunisienne et il suffit également que l'un de ses parents ait la nationalité tunisienne sans exiger que la mère et le père du candidat soient les deux de nationalité tunisienne. Ce qui est une nouveauté dans l'histoire électorale tunisienne qui a toujours exigé que le candidat soit de nationalité tunisienne, et de mère et de père de nationalité tunisienne également.
2- La deuxième remarque est que le projet du texte de la loi électorale ne précise pas si seuls les partis politiques ont le droit de présenter des listes de candidats ou si les listes peuvent contenir des candidats indépendants. En tout cas, on peut comprendre dans le manque de précision, que les candidats indépendants ainsi que les partis politiques peuvent former des listes de candidatures. Seul l'article 25 du projet du texte de la loi électorale organisant la future Assemblée Nationale Constituante fait référence aux partis politiques en interdisant pour chaque parti politique
d'avoir dans chaque circonscription électorale l'existence de plusieurs listes électorales sans toutefois préciser le nombre de listes permises pour chaque parti politique au **** de chaque circonscription..
3- la troisième remarque est que selon l'article 25 du projet du décret-loi relatif à l'élection de l'Assemblée Nationale Constituante, le nombre de candidats inscrits dans chaque liste par circonscription électorale doit être égal au nombre de sièges prévus pour cette circonscription sans toutefois préciser une condition de domicile des candidats dans la circonscription électorale au **** de laquelle ils comptent présenter leurs candidatures.
Ce qui facilite la tâche des partis politiques d'approvisionner en candidats l'ensemble du territoire tunisien.
4- La cinquième remarque est que selon l'article 26 dudit projet de texte, chaque candidat ne peut présenter qu'une seule fois sa candidature au **** d'une liste et ne peut se présenter qu'une seule fois au **** d'une seule circonscription en lui interdisant par conséquent de s'inscrire dans d'autres circonscriptions une fois il est déjà inscrit sur une liste électorale.
Cette limitation constitue un frein pour les partis politiques et aussi pour les candidats désireux de rafler le maximum
de sièges.
En ce qui concerne les principales dispositions qui conditionnent la future élection de l'Assemblée Nationale Constituante tunisienne, ces dispositions font apparaître que cette élection dépend principalement de trois conditions énoncées par le projet de texte du décret-loi relatif à l'élection de la future Assemblée Nationale Constituante à savoir :
- les candidats ne peuvent se présenter que s'ils obtiennent finalement l'agrément délivré par les agents régionaux appartenant à l'instance supérieure pour la surveillance des élections
- le mode de scrutin
- la parité des candidats à l'Assemblée Nationale Constituante exigeant un effectif : 50 % parmi les Femmes et 50 % parmi les Hommes.
A- Sur la condition exigeant d'avoir l'agrément pour pouvoir présenter sa candidature.
Cette condition est prévue par l'article 24 du projet de loi relatif à l'élection de l'Assemblée nationale constituante qui dispose que :
" la liste des candidats se fait communiquée à " l'Instance régionale spécifique pour les élections ", rédigée en deux exemplaires sur papier ordinaire et ceci 45 jours avant le début des opérations électorales. Un exemplaire serait conservé auprès de l'Instance régionale des élections après avoir délivré obligatoirement au candidat un reçu provisoire. Il serait délivré au candidat un reçu définitif durant les 4 jours postérieurs à la date de sa déclaration de sa candidature à condition que la liste des candidatures soit conforme aux règlements exigés par le présent décret-loi".
A la lecture de cet article, il apparaît que les candidatures ne sont pas aussi libres comme on peut le penser. En effet, les conditions demandées aux candidats sont nombreuses et beaucoup de candidats verront leur liste de candidature se faire refuser par les agents régionaux de "l'instance régionales des élections".
Cet artcle 24 permet aux agents régionaux chargés des élections de refuser la liste des candidats dès lors qu'une seule candidature est déclarée par l'instance des élections comme étant non conforme.
Les candidats de la liste qui a été refusée par l'instance des élections peuvent en vertu de l'article 28 du projet de la loi électorale relative à l'Assemblée Constituante faire recours contre la décision de l'instance refusant l'inscription de leur liste et ceci devant le Tribunal de Grand Instance qui est territorialement compétent qui doit rendre sa décision dans les cinq jours du dépôt du recours. Un pourvoi en appel peut être interjeté à l'encontre du jugement du Tribunal de Grande instance dans les 48 heures de la date du prononcé du jugement devant l'instance judicaire supérieure relevant de l'instance des élections" chargée du contentieux électoral. La décision de celle-ci serait rendue en dernier ressort.
Selon cet article 28, le dernier mot pour accepter ou refuser une liste de candidature revient à l'instance supérieure indépendante chargée des élections.
Toutes ces procédures judiciaires vont dissuader beaucoup de candidats d'ester en justice pour confirmer leurs inscriptions en cas de refus de leurs listes.
C'est dire combien est le pouvoir discrétionnaire aussi bien des agents régionaux que des agents centraux de l'Instance supérieure indépendante chargée des élections pour accepter ou refuser les candidatures....
Que faire si on reçoit pas l'agrément ? Il est à prévoir une grande sélection des candidatures par les agents régionaux de l'instance supérieure indépendante chargée des élections de l'Assemblée Nationale Constituante.
B- sur le mode de scrutin
Le projet de la loi électorale relative à l'élection de la future Assemblée Nationale Constituante a prévu deux possibilités :
- soit le mode de scrutin majoritaire uninominal à deux tours,
- soit le scrutin proportionnel de listes
Ce sont les membres du Conseil de l'ISPROR qui vont se prononcer sur le choix entre ces deux modes de scrutin.
Comme ce sont des élections qui concernent l'Assemblée Nationale Constituante, le mode de scrutin diffère du mode de scrutin réservé aux élections présidentielles. Dans l'élection d'une Assemblée Nationale Constituante , il s'agit de faire apparaître des candidats qui vont composer cette assemblée et qui seraient élus à travers des circonscriptions électorales constituées dans l'ensemble du territoire tunisien en fonction d'un certain nombre bien déterminé d'habitants se répétant à l'identique dans chaque circonscription.
Dans le scrutin uninominal majoritaire à deux tours comme cela est prévu dans le projet du texte, il s'agit de relever dans chaque circonscription électorale, le candidat qui a reçu le plus de voix à la majorité absolue dès le premier tour sinon à la majorité simple au second tour qui serait organisé seulement entre le premier et le deuxième candidat ayant reçu le plus de voix. Un seul candidat serait désigné vainqueur dans chaque circonscription électorale. L'ensemble des candidats vainqueurs dans la totalité des circonscriptions électorales du territoire tunisien formeront les membres de la future Assemblée Nationale Constituante. Dans ce mode de scrutin, l'effectif de l'Assemblée dépend du nombre des circonscriptions électorales à prévoir sur le territoire tunisien.
En revanche, pour le mode de scrutin proportionnel de listes, il s'agit d'abord de fixer à l'avance les sièges à pourvoir pour la future Assemblée Nationale Constituante et de distribuer ces sièges aux listes, proportionnellement aux voix qu'elles ont obtenues dans les circonscriptions électorales. Les listes ayant reçu le plus de voix auront le plus de sièges à l'Assemblée Nationale Constituante.
Le mode de scrutin majoritaire uninominal à deux tours favoriserait l'émergence de candidats reflétant les diverses sensibilités des régions de la Tunisie bien qu'il jouerait en faveur des grands partis politiques.
Tandis que le scrutin proportionnel de listes favoriserait l'émergence de candidats reflétant les alliances des partis politiques mais il a l'avantage de garantir la présence des petits partis politiques au **** de l'Assemblée Nationale Constituante.
Ce qui conviendrait le mieux pour la Tunisie c'est d'opter pour le scrutin majoritaire uninominal à deux tours.
Toutefois, des difficultés subsisteraient dans la mise en oeuvre du scrutin majoritaire à deux tours qui peuvent provenir :
a- du choix du scrutin qui dépend du choix des membres du Conseil de l'ISROR qui n'auront pas assez de temps pour examiner et modifier le projet de loi organisant l'élection de la future Assemblée Nationale Constituante.
b- de la subdivision équitable du territoire tunisien en circonscriptions électorales
c-de la condition exigée par le projet de la loi électorale de prévoir autant de candidats-Hommes, comme autant de
candidats-Femmes par liste au **** de chaque circonscription électorale.
C- sur la condition exigée par la loi électorale d'avoir pour chaque liste électorale et dans chaque circonscription électorale autant de candidats-Hommes comme autant de candidats-Femmes .
Cette condition d'avoir autant de candidatures-Hommes, autant de candidatures-Femmes pour chaque liste électorale et pour chaque circonscription électorale a été imposée par les Associations féministes, notamment l'Association des Femmes Tunisiennes Démocrates présidée par Sana BEN ACHOUR. Cette condition de parité 50%-Femmes et 50%-Hommes a été bien accueillie par les Experts de la Commission de l'ISROR qui l'ont prévue dans leur rédaction du projet de la loi électorale organisant la future Assemblée Nationale Constituante.
Il est à rappeler que Sana BEN ACHOUR est enseignante universitaire de Droit Public au **** de l'Université du 7 novembre de Carthage à Tunis et que les membres des experts de la Commission de l'ISROR qui ont rédigé le projet de la loi électorale relative à l'Assemblée Constituante sont aussi des collègues de Sana BEN ACHOUR, des enseignants de Droit Public qui enseignent dans les mêmes Universités de Tunis. Ils se connaissent depuis de longues dates. Ils ont les mêmes opinions politiques et rédigent des articles dans les mêmes revues, etc...
En réalité, aucune Assemblée Nationale Constituante à travers le monde entier n'avait imposé dans ses dispositions une condition électorale exigeant (50%-50%) autant de candidatures-hommes comme autant de candidatures-Femmes. Est-ce que la Tunisie veut se présenter aux yeux du monde entier avec un zèle excessif de féminisme, comme plus royaliste que les rois ?
A ce sujet, c'est l'article 15 de ce projet de loi électorale relatif à la future Assemblée Nationale Constituante qui dispose :
"Les candidatures se font présenter en respectant le principe à égalité ,autant de candidature Homme, autant de candidature Femme de manière à classer les candidats sur des listes par roulement comportant une fois une candidature Femme, une fois une candidature Homme. A défaut de cette présentation, chaque liste doit comporter obligatoirement , en ce qui concerne les circonscriptions électorales prévoyant plus de deux sièges, au moins un siège serait prévu sur cette liste pour une femme."
Comment cette parité moitié Femmes, moitié Hommes serait mise en oeuvre ?
D'abord ce sont les agents régionaux qui vont contrôler les candidatures inscrites dans les listes et ceci dans chaque circonscription électorale et vont refuser chaque liste qui ne comporte pas un effectif de candidates-Femme égalisant l'effectif des candidats-Hommes. Si la liste électorale ne comporte pas autant de Candidats-Femmes comme autant de Candidats-Hommes, les agents régionaux de l'instance chargés de la mise en oeuvre des élections vont refuser de donner le récépissé d'agrément à cette liste électorale.
A titre d'exemple, si dans une circonscription électorale il est prévu 4 sièges, chaque liste doit comporter 2 candidats hommes et 2 candidats femmes. S'il y a 8 candidats hommes dans cette circonscription électorale, ces 8 hommes doivent se répartir sur 4 listes comportant chacune 2 hommes et 2 femmes : ce qui est de nature à faire augmenter artificiellement le nombre de candidatures pour les porter à 16 candidats dans cette circonscription....
Le souci serait par conséquent de rechercher des femmes candidates pour chaque liste électorale. afin d'égaliser le nombre de candidats-hommes. Mais cette question ne pose pas de problèmes car ce sont les partis politiques qui vont s'en occuper
II- l'orientation politique de la future Assemblée Nationale Constituante.
Comme il est vu ci-dessus que les candidats aux élections de la future Assemblée Nationale Constituante devraient être à égalité entre hommes et femmes. Par conséquent l'élément féminin devient déterminant pour la réussite de chaque parti politique tunisien lors des élections.
Par conséquent, ce sont les partis politiques tunisiens qui disposent d'assez de candidates " femmes " qui serait le mieux placés pour gagner cette élection des membres de la future Assemblée Nationale Constituante. Ces partis politiques auront non seulement le maximum de Candidates-Femmes mais aussi, ils sont assurés d'avoir le maximum de Candidats-Hommes puisque l'électorat féminin votera pour le parti qui comporte le plus de femmes.
Actuellement, c'est le parti "ETTAJDID" de "Ahmed BRAHIM" qui compte le plus d'adhérents provenant des "Femmes".
Pour quelle raison ?
La raison est que le parti politique du "Mouvement ETTAJDID" est très soutenu par l' "Association des Femmes Tunisiennes Démocrates" présidée par Sana BEN ACHOUR .
En deuxième rang du classement, vient le parti politique de Néjib CHEBBI et de Maya JRIBI à savoir "Le Parti Démocrate Progessiste", le ( P.D.P) qui compte parmi ses adhérents un nombre important féminin.
Il ne faut pas oublier les nouveaux partis politiques récemment créées et légalisés comme le Wifak, le Watan, etc, qui soutiennent la politique de Fouad M'BAZZAA ainsi que l'ancienne politique du R.C.D et qui en ayant des adhérentes femmes sont prêts en appuyant les candidatures du parti "Ettajdid" et du parti le "P.D.P" lors de la prochaine élection de l'Assemblée Nationale Constituante.
Quant aux autres partis politiques tels que le "Congrès pour la République", la "Tunisie Verte", le "Parti ENNAHDHA", le "Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés" (FDTL), ces partis ne comportent pas d'assez d'adhérentes issues des Femmes. Leur réussite dépend de leurs coalitions politiques notamment à soutenir les candidats.
C'est cette coalition entre le mouvement "Ettajdid", le "P.D.P" et les autres petits partis politiques récemment crées et légalisés qui va déterminer la future orientation politique des membres de l'Assemblée Nationale Constituante.
Par conséquent, l'orientation politique de la majorité des membres composant la future Assemblée Nationale Constituante serait très laïcisante, féministe hostile à l'islamisme, ouverte au libéralisme. Bref, elle ne va pas trop différer de l'ancienne politique de BEN ALI. C'est cette orientation politique qui serait reflétée dans la rédaction de la nouvelle Constitution tunisienne.
Finalement, c'est le Le parti du "Mouvement ETTAJDID" qui inclut le plus d'adhésions provenant des femmes et c'est ce parti qui répond le plus au mouvement des féministes de Tunisie. Il convient donc d'examiner la situation du parti "ETTAJDID" et les mouvements féministes de Tunisie.
1- Le parti du "Mouvement ETTAJDID" inclut le plus d'adhésions provenant des femmes
Le parti "Ettajdid" d'Ahmed BRAHIM qui était l'ancien "Parti Communiste de Tunisie", a été légalisé durant le règne du dictateur BEN ALI le 14 septembre 1993. Cette légalisation est venue à la suite de la transformation du parti politique, "le Parti Communiste de Tunisie" lors de son Congrès du 22 et 23 avril 1993 , en "Mouvement Ettajdid", en abandonnant le communisme et en s'engageant à suivre une ligne de centre-gauche. Lors des élections législatives de 1994,le "Mouvement Ettajdid" avait obtenu 4 sièges à la Chambre des Députés.
Lors de son Congrès national du 30 juillet 2007, le "Mouvement Ettajdid" a décidé de s'ouvrir à des personnalités indépendantes parmi lesquelles il convient de citer l'économiste Mahmoud BEN Romdane et l'universitaire féministe Sana BEN ACHOUR.
Le Conseil Central du "Mouvement Ettajdid" comporterait désormais 20 membres issus du mouvement " Ettajdid" et 20 membres issus des personnalités indépendantes ainsi qu'un bureau politique formé de 12 membres.
L'ouverture du Mouvement Ettajdid à des courants politiques indépendantistes tels que le mouvement féministe de Sana BEN ACHOUR a été décidé pour contrer le courant islamiste ENNAHDHA à la suite de sa coalition le 18 Octobre 2005 avec le parti du FDTL et du PDP.
Comme la Présidente de l'Association des Femmes Tunisiennes Démocrates( ATFD) est membre du Conseil Central du Mouvement ETTAJDID, beaucoup de femmes membres de l'ATFD sont aussi adhérentes du parti ETTAJDID qui présente dans son programme politique la défense du programme politique de l'ATFD de Sana BEN ACHOUR.
Lors de la récente interdiction du parti le R.C.D. de l'ancien dictateur BEN ALI, un nombre important du R.C.D. ont rejoint le Mouvement ETTAJDID. De même, beaucoup d'intellectuels, notamment les enseignants universitaires sont adhérents au Mouvement ETTAJDID : ce qui est le cas presque des membres des Experts de la Commission de l'ISROR qui sont des enseignants universitaires de Droit Public comme Slim LAGHMANI, Farhat HORCHANI, Yadh BEN ACHOUR, son frère Rafaa BEN ACHOUR, etc...
2- Les mouvements féministes en Tunisie.
Les mouvements féministes en Tunisie s'exercent à travers des Associations comme :
- L'Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT) créée depuis 1956
- L'Association des femmes Tunisiennes pour la Recherche et le Développement (AFTURD) légalisé en janvier 1989
- L'association des Femmes Tunisienne Démocrates, ( l’ATFD), présidée par Sana BEN ACHOUR, créée le 6 août 1989
- L'Organisation de la Femme Arabe (O.F.A.) présidée par Leila BEN ALI, l'épouse du Dictateur déchu BEN ALI, depuis le 1er Mars 2009 pour une période de deux ans.
D'autres Commissions féministes exercent leurs activités comme la commission femmes de l’UGTT, (Union Générale des Travailleurs Tunisiens) le collectif Maghreb Égalité ainsi que la commission femme de la LTDH. (Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme).
Les divers mouvements féministes en Tunisie sont homogènes dans leur cause politique, et ont été instrumentalisés par le pouvoir sous le règne du dictateur BEN ALI aboutissant à un féminisme d'Etat.
D'autre part, les revendications actuelles des mouvements féministes tunisiennes semblent être inadaptées à la réalité sociale du peuple tunisien qui a trop souffert durant le règne de BEN ALI des conséquences du féminisme d'Etat.
a- Les mouvements féministes en Tunisie sont homogènes et instrumentalisés par le pouvoir
Le problème pour les mouvements féministes en Tunisie est qu'il n'existe pas une diversité des tendances politiques caractérisant ces mouvements féministes. La femme tunisienne est comme l'homme tunisien a le droit d'exprimer ses diverses sensibilités politiques. La femme tunisienne a le droit de revendiquer ses sensibilités politiques religieuses islamiques ou marxistes, ou trotskystes, ou libérales, laïques ou non laïques, centristes ou gauchistes, nationalistes arabes ou non nationalistes arabes.
Malheureusement, la femme tunisienne a été toujours récupérée par ces quelques mouvements féministes qui sont homogènes dans leurs tendances politiques, à savoir la lutte contre l'islamisme tout en prônant pour une laïcité excessive hostile à l'islam.
C'est pour cela que désormais et dans l'intérêt des femmes tunisiennes, il serait indispensable de créer dans l'avenir en Tunisie de nouveaux mouvements féministes qui seraient divers dans leurs causes politiques en prévoyant l'émergence à titre d'exemple de mouvements des femmes tunisiennes démocrates musulmanes, ou des femmes tunisiennes socialistes, ou des femmes tunisiennes unionistes arabes, ou des femmes tunisiennes communistes, ou des femmes tunisiennes libérales, ou centristes, etc...
Cette diversité dans la cause politique des femmes serait nécessaire dans l'avenir pou éviter que la femme tunisienne ne soit instrumentalisée par le pouvoir politique.
L'U.N.F.T. a été très affiliée au régime de BEN ALI depuis sa prise de pouvoir jusqu'à sa chute le 14 janvier 2011.
Les autres Associations féministes se disent autonomes du pouvoir mais en réalité, il existe une grande solidarité entre les diverses associations féministes tunisiennes qu'elles soient affiliées ou non affiliées au pouvoir.
Durant les 23 ans de pouvoir du dictateur BEN ALI, le régime de BEN ALI a axée sa politique dans l'instrumentalisation de la femme tunisienne pour d'un côté s'opposer aux mouvements religieux en Tunisie, notamment ENNAHDHA, et d'un autre côté donner à la Tunisie, sur le plan international une image d'un État moderne, laïque, défendant la libération de la Femme ainsi que les droits de l'homme. Beaucoup de réalisations ont été faites sous le régime de BEN AILI concernant les droits de la femme, notamment en ce qui concerne le Code du statut personnel ( mariage, divorce, pensions alimentaires, autorité parentale, etc...). La parité des femmes dans l'emploi a gagné presque tous les ministères, la Chambre des députés, la chambre des Conseillers, la Cour des Comptes, le Conseil Économique et Social, le Conseil Constitutionnel, le corps enseignant des écoles primaires, des lycées, des Universités, le corps de la police et de la gendarmerie, les huissiers de justice, les avocates, et les juges, etc..
Beaucoup de Magistrates appartenaient à des mouvements féministes mais malheureusement elles ont plaidé pour fait et cause pour BEN ALI et son régime à l'exemple de la Magistrate tunisienne féministe nommée Samia DOULA. Depuis sa désignation en 1990 comme Magistrate, Samia DOULA a grimpé rapidement les échelons en récompense à sa fidélité au régime de BEN ALI, et en récompense d'avoir accepté d'exécuter les ordres et recommandations du parti du R.C.D lui demandant de rendre une justice réprimant les citoyens tunisiens jugés opposants au régime de BEN ALI , selon les consignes qui lui sont édictées par le pouvoir.
Le 16 septembre 2007, cette Magistrate nommée Samia DOULA a été promue : Chef de groupe de travail au Centre d'études juridiques et judiciaire (CEJJ), Chef de cellule audit centre qui est rattaché au Ministère de la Justice de Tunisie.
En février 2008, l'Organisation de la Femme Arabe présidée par Leila BEN ALI, a choisi l'enquête élaborée par cette féministe bénaliste Samia Doula, sur "les programmes, projets et activités destinés à la promotion dans l'empowerment en Tunisie" comme modèle et qui sera appliquée lors de la préparation des études d'avenir.
En représentant le Ministère de la justice de Tunisie, la Magistrate Samia DOULA a toujours défendu, y compris à la télévision, le régime de BEN ALI comme étant un régime Républicain, laïque et moderne, prônant la défense des droits de la femme.
Ceci n'est qu'un exemple parmi d'autres pour attester seulement que le pouvoir tunisien sous le régime de BEN ALI a fabriqué un féminisme d'Etat institutionnalisé à des fins politiciennes servant notamment la répression qui a été exercée sur le peuple tunisien, durant 23 ans, l'emprisonnement et la ******* des milliers de citoyens tunisiens accusés d'intégrisme musulman, de fanatisme, d'obscurantisme et de terrorisme islamique, etc...
Durant le règne de BEN ALI, pendant que des milliers de tunisiens se trouvaient dans les prisons entrain de subir les pires des atrocités de la ******* parce que tout simplement ils portaient des barbes, ou affichaient des signes religieux, ou tout simplement parce qu'ils s'opposaient à la dictature de BEN ALI, pendant ce temps là, des milliers de féministes faisaient la fête en applaudissant les discours de Leila, l'épouse du dictateur BEN ALI.
C'est seulement après la chute de BEN ALI que ces féministes tunisiennes ont retourné leur veste, critiquant actuellement Leila BEN ALI comme étant une féministe de " pourriture", etc...
Plus grave encore, l'actuel Président par intérim Fouad M'BAZZAA a toujours soutenu l'instrumentalisation de la femme tunisienne pour lutter contre l'intégrisme religieux musulman. En effet, durant le règne de BEN ALI, l'actuel Président par intérim, Fouad M'BAZZAA qui est toujours un R.C.D. notoire, n'arrêtait pas de vanter le mérite de BEN ALI en matière de droits de la femme tunisienne.
C'est ainsi que par exemple lors d'un séminaire sous-régional du réseau des femmes parlementaires se rapportant à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF) ,organisé le 30 et 31 octobre 2006 à Tunis, Fouad M'BAZZAA l'actuel Président tunisien par intérim affirmait en prenant la parole ce qui suit :
" Mesdames et Messieurs,
La Tunisie est partie prenante de la CEDEF depuis le 12 juillet 1985. Elle a ratifié la plupart des conventions internationales et régionales et chartes relatives à la protection des droits de la personne humaine. En outre, la réforme progressive du cadre juridique tunisien a contribué à promouvoir l’égalité entre hommes et femmes.
Aussi voudrais-je saisir l’occasion de notre séminaire pour dire que la Tunisie a célébré le 50 ème anniversaire de la promulgation du code du statut personnel que le Président Zine El Abidine Ben Ali a élevé à un rang Constitutionnel, en affirmant que ce code ne représente plus un simple texte législatif régissant les affaires de la femme et la famille, mais est devenu l’une des composantes fondamentales du système républicain tunisien qui garantit l’égalité entre l’homme et la femme".
Aujourd'hui, après la chute du dictateur BEN ALI, la femme tunisienne continue à être récupérée par le pouvoir à des fins politiciennes. N'est-ce pas c'est toujours un apparatchik notoire du R.C.D qui est actuellement au pouvoir à savoir Fouad M'BAZZAA, en tant que Président par intérim de la Tunisie qui essaie de récupérer à sa manière la cause de la femme tunisienne pour l'opposer à la cause de la révolution du 14 janvier...
C'est d'ailleurs dans ce contexte que dans la nouvelle composition gouvernementale tunisienne du 9 mars 2011, le nommé Rafaa BEN ACHOUR qui est le frère de Yadh BEN ACHOUR et de Sana BEN ACHOUR, Présidente de l'Association des Femmes Tunisiennes Démocrates, a été désigné Ministre délégué auprès du Premier Ministre Béji Caîd-Essebsi pour pouvoir cordonner son travail avec le travail de l'ISROR en essayant d'y introduire le maximum de féministes.
Il est à noter que ? Rafaa BEN ACHOUR devient un excellent acteur de coordination entre le gouvernement en tant que Ministre et entre l'ISROR puisqu'il a été nommé tardivement fin févier 2011 comme membre de la Commission des experts de l'ISROR.
Répondant aux consignes de Fouad M'BAZZAA qui est l'actuel Président par intérim, Yadh BEN ACHOUR en concertation avec son frère Raffaa BEN ACHOUR, le Ministre délégué auprès du Premier Ministre, a composé sa liste des membres du Conseil de l'ISROR en intégrant un grand nombre de féministes faisant partie de l'Association de sa soeur Sana BEN ACHOUR, à savoir l'A.F.T.D. où on trouve à titre d'exemple les féministes membres du Conseil de l'ISROR les membres suivantes :
" Hedia Jrad, Noura Borsali, Dorra Mahfoudh, Khadija Cherif, Zeineb Farhat, Hela Abdeljawad, Latifa Lakhdar, Samia Bekri, Alia Cherif, Ahlem Belhaj, Sophie Bessis (est plutôt membre de la FIDH), etc..
Lorsque les membres du Conseil de l'ISROR ont contesté lors de la 2ème et 3 ème réunion du l'ISROR la composition du Conseil de l'ISROR comme contenant trop de personnailtés nationales au détriment de la représentativité des partis politiques et des associations, Yadh BEN ACHOUR leur a répondu que c'est le Premier Ministre Béji Caïd-Essebsi qui est compétent pour modifier la liste des membres du Conseil. Mais, en réalité la liste des membres du Conseil de l'ISROR qui a été modifiée de nouveau fin mars 2011 a été faite par Yadh BEN ACHOUR en concertation avec le Premier Ministre Béji Caîd-Essebsi ainsi que son conseiller le Ministre Rafaa BEN ACHOUR et même avec d'autres membres de la Commission des experts de l'ISROR pour ne pas aussi exclure sa soeur Sana BEN ACHOUR qui n'est pas membre de la commission de l'ISROR mais qui est présidente de l'"Association des Femmes Tunisiennes Démocrates".
La nouvelle liste a augmenté le nombre des membres de l'ISROR les faisant passer de 71 à 145 membres environ mais en même temps a augmenté le nombre des personnalités nationales provenant de la L.T.D.H. et de l'A.F.T.D de Sana BEN ACHOUR. Ce qui en réalité ne change pas grande chose au rapport de force au **** des membres du Conseil de l'ISROR qui est toujours en faveur de la Commission des experts lors des opérations du vote au **** du Conseil de l'ISROR.
Actuellement, l'"Association des Femmes Tunisienns Démocrates" (A.T.F.D) présidée par Sana BEN ACHOUR se trouve en position de force sur l'échiquier politique tunisien.
En effet, après la fuite du dictateur BEN ALI, beaucoup de féministes ont quitté l'UNFT qui était affiliée à BEN ALI pour rejoindre l'AFTD de Sana BEN ACHOUR.
A son tour, les adhérentes féministes de l'AFTD sont dans leur majorité adhérentes au parti politique tunisien le "Mouvement ETTAJDID" présidé par Ahmed BRAHIM car Sana BEN ACHOUR est membre du Comité Central de ce parti politque " le Mouvement ETTAJDI".
Toutes ces raisons attestent l'importance que va jouer la récupération du mouvement féministe de l'AFTD de Sana BEN ACHOUR dans la future composition de l'Assemblée Nationale Constituante. Bien que Sana BEN ACHOUR n'arrête pas d'affirmer qu'elle est contre un féminisme d'Etat et que son association l' A.F.T.D. est autonome du pouvoir prônant la non-mixité, ces affirmations ne sont que théoriques car elles sont contredites sur le plan pratique en raison de l'appartenance des adhérentes de l'ATFD au parti politique le "Mouvement Ettajdi". A son tour, le "Mouvement Ettajdid" soutient actuellement la politique du Président par intérim Fouad M'BAZZAA qui est un ancien R.C.D. notoire défendant un féminisme d'Etat...
Tout cela prouve qu'en dépit de la révolution du 14 janvier, la femme tunisienne continue aujourd'hui à être récupérée par le pouvoir comme ce fût le cas sous le régime de BEN ALI....N'est-ce pas, tous les chemins mènent à Rome...!
b- L'inadaptation des revendications des mouvements tunisiens féministes à la situation soicale actuelle de la Tunisie.
Aujourd'hui, la situation de la Femme en Tunisie n'est pas à plaindre par rapport à la situation de la Femme dans le monde. Mais malgré cela, les mouvements tunisiens féministes continuent à afficher une critique ascerbe à l'égard des citoyens tunisiens masculins.
Aujourd'hui, la situation sociale est explosive en Tunisie. La révolution tunisienne du 14 janvier 2011 a éclaté déjà le 17 décembre 2010 à la suite du décès de Mohamed BOUAZIZI qui s'est immolé par le feux. Beacoup de jeunes hommes continuent à se suicider en raison de leur situation sociale catastrophique, le chômage, le divorce, l'emprisonnement, la *******, etc...
On enregistre beaucoup de suicides chez les hommes du fait qu'ils sont souvent emprisonnés au motif qu'ils ne paient pas leurs pensions alimentaires...
Aujourd'hui, les mouvements tunisiens féministes doivent comprendre la situation sociale actuelle de la Tunsie qui ne peut pas continuer comme ce fût le cas sous le régime de BEN ALI...
Parmi les mouvements féministes, l' "Association des Femmes Tunisienns Démocrates"(AFTD) présidée par Sana BEN ACHOUR se trouve la plus proche du pouvoir actuel.
L'AFTD de Sana BEN ACHOUR est une Association affilliée à la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) dont le siège est à Paris. La FIDH de France est présidée par une tunisienne nommée Souhayr Belhassen et comporte deux secrétaires générales ayant la double nationalité tunisienne et française à savoir : Khedija CHERIF et Sophie BESSIS qui sont membres de la FIDH de France et qui ont en outre été désignées par Yadh BEN ACHOUR comme membres de sa commission l'ISROR.
D'ailleurs deux autres associations tunisiennes sont affiliées à la FIDH de France : il s'agit de la C.N.L.T. de Sihème Ben SEDRINE et de la "Ligue Tunsienne des Droits de L'Homme" (LTDH) présidée actuellement par Moktar TRIFI.
Yadh BEN ACHOUR avait désigné beacoup de personnalités tunisiennes comme membres de sa commission l'ISROR qui sont originaires de la LTDH, de la FIDH, et surtout de l'"Association des Femmes Tunisienns Démocrates"(AFTD) de Sana BEN ACHOUR.
Voici une liste de féministes ayant été membres du Comité directeur de l'A.F.T.D. présidée actuellement par Sana BEN ACHOUR :
1- Sana Ben Achour
2. Bochra Belhaj Hmida
3. Azza Ghanmi
4- Balkis Mechri
5- Noura Borsali
6- Essia Belhassen
7. Halima Jouini
8. Khédija Chérif
9- Ahlem Belhaj
10- Basma Khalfaoui
11-.Safia Farhat
12- Mongia Ben Hassine
13- Meriem Frikha
14- Monia El Abed
15- Najet Yacoubi
16- Halima Jouini
17- Hédia Jrad
18- Nadia Hakimi
19- Hafidha Chékir
20- Olfa Lamloum
21- Rabia Chebli
22- Saïda Aoun
23- Souad Triki
24- Nabila Hamza
25- Radhia Dridi
26- Leïla Hamrouni
27- Habiba Ben Romdhane
28. Dorra Mahfoudh
29-.Souad Rjeb
30- Saloua Guiga
31- Raoudha Gharbi
32- Héla Abdeljaoued
33- Amel Béjaoui
34- Mongia Hedfi
35- lhem Marzouki
36- Bakhta Jmour El Kadhi
Il est à remarquer que beaucoup de ces féministes de l'A.F.T.D. présidée par Sana BEN ACHOUR ont été désignées par Yadh BEN ACHOUR dans sa dernière liste comme membres de Conseil de l'ISROR qu'il préside.
Le programme politique des féministes de l'A.F.T.D. de Sana BEN ACHOUR milite pour la levée des réserves à la convention de Copenhague contre toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, mettre l'accent sur les lacunes du Code du Statut personnel et des réformes du 12 juillet 1993, dénononcer les privilèges de masculinité dans l'attribution du domicile conjugal en cas de divorce, revendiquer l'égalité en matière d'héritage, etc..
La laîcité est aussi l'une des revendications de l' A.F.T.D. de Sana BEN ACHOUR qui revendique l'application en Tunisie d'une laîcité selon la conception latine et non anglo-saxonne. La conception de la laîcité selon la conception anglo-saxonne tolère la présence des religieux dans les établissements publics alors que la laîcité selon la conception latine sur le modèle français, l'interdit strictement, ce qui n'est pas sans poser de sérieux problèmes dans la pratique de cette conception latine aboutissant très souvent à la haine et au racisme de l'islam et des Arabes comme c'est le cas actuellement en Europe... Comment appliquer cette conception sur la laîcité selon la conception latine en Tunisie dans un pays qui est de surcroît en majorité Musulman alors que son application a échoué dans les pays européens...!
Il est à rappeler que toute la question de la laîcité trouve son origine dans la loi française du 09 décembre 1905 intitulée " loi du 9 décembre concernant la séparation des Eglises et de l'Etat". Elle a été vôtée en France en 1905 en ce qui concerne les biens de l'Eglise. Elle ne vise pas la séparation de la religion de l'Etat mais les Eglises de l'Etat. Aujourd'hui, on a étendu abusivement l'application de la loi française de 1905 comme prônant la laîcité de l'Etat à l'égard des religions mais en réalité c'est à l'égard de la religion musulmane qu'on n'arrête pas de la brader aujourd'hui et non à l'égard des autres religions.
Le débat sur la question de la laïcité a pris son ampleur en France et dans certains pays européens seulement à partir des années 90, déclenchant ainsi un mouvement anti-arabe et anti-musulman.
Voilà qu'aujourd'hui, le débat sur la laîcité est transporté en Tunisie où certaines féministes veulent introduire dans la constitution tunisienne la référence à la laïcité alors que l'origine de cette notion n'a jamais été en France une notion constitutionnelle mais légale issue de la loi du 09 décembre de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Eat.
Aujourd'hui, la Constitution française de la 5ème République ne comporte pas une référence à la laïcité mais comporte une référence à la séparation des pouvoirs ; ce qui est une autre qyestion que beaucoup de tunisiens et de tunisiennes confondent avec la question de la laïcité.
En Tunisie, les féministes tunisiennes, notamment celles de l'ATFD revendiquent aujourd'hui l'application de la laïcité en essayant de l'incorporer dans la future constitution tunisienne...
A ce sujet, les féministes de l' A.F.T.D. veulent réviser la constitution tunisienne notamment en abolissant toute référence à la religion musulmane notamment l'article premier de l'actuelle constitution tunisienne de 1959 à ce jour en vigueur qui dispose :
" Article premier. -La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain: sa religion est l'Islam, sa langue l'arabe et son régime la république."
En réalité, les féministes de l'A.F.T.D. de Sana BEN ACHOUR souhaitent supprimer dans la future constitution tunisienne toute référence à la langue Arabe et à la religion musulmane de la Tunisie.
Alors qu'en Tunisie, on veut appliquer la laïcité, les législations dans les pays européens et occidentaux ne sont pas du tout laîques pour ne citer qu'à titre d'exemples : les lois sur l'avortement, la peine de mort aux États-Unis, les lois sur l'héritage en Europe où très souvent l'épouse arrive en dernier rang derrière les ascendats ou les collatéraux prouvant que la femme en Europe n'est pas traitée à égalité en matière d'héritage,.. D'autres lois européennes sont d'inspiration religieuse et chrétienne et sont toujours en vigueur en Occident chrétien comme en matière de divorce où l'institution de la séparation de corps est toujours en vigueur en France et dans la majorité des pays de l'Union Européenne, sans compter les fêtes religieuses chrétiennes qui sont officialisées dans les pays occidentaux alors que les fêtes musulmanes ne le sont pas dans ces pays. En bref, dans les pays occidentaux, la religion chrétienne reste toujours très mêlée à la vie des institutions de l'Etat et du public reflétant ainsi la civilisation chrétienne de l'Occident.
En Tunisie, le jour de repos hebdomadaire est le dimanche d'inspiration chrétienne puisque c'est le jour du Seigneur chez les chrétiens alors que pour les musulmans le jour hebdomadaire vénéré est le Vendredi, non chômé en Tunisie.
La même chose pour Israêl où ses lois sont très inspirées de la religion juive en particulier la THORAT.
Alors, pourquoi en Tunisie, on continue toujours à tirer sur la corde tout en étant plus royalistes que les rois ?
En Tunisie, il convient d'adopter la laîcité à l'histoire du peuple tunisien, à sa culture, à ses coutumes, à ses traditions et à ses croyances comme cela se fait d'ailleurs dans certains pays comme la Turquie, et également dans pas mal de pays occidentaux...
Une autre revendication de l'A.F.T.D. de Sana BEN ACHOUR est d'introduire dans la nouvelle constitution tunisienne la référence à la Convention de Copenhague sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF). L'introduction constitutionnelle de cette Convention de Copenhague permet à Sana BEN ACHOUR et à son Association l'.A.F.T.D. d'exiger l'application des revendications féministes en matière successorale, c'est-à-dire la question de l'héritage.
Sana BEN ACHOUR considère cette règle musulmance comme une orthodoxie religieuse de l'islam qu'il faut écarter au profit d'un Code sur le Statut Personnel tunisien laîque s'écartant de toute interprétation religieuse.
Pour cela Sana BEN ACHOUR défend cette suppression aux règles religieuses au motif de la rénovation dans l'interprétation appelée en Arabe " ijtihad "
Déjà durant le règne du dictateur BEN ALI, la tendance à l'Ijtihad a été encourgée par BEN ALI au point que par un decret en date du 3 décembre 2002 un Prix international de BEN ALI pour l'IJTIHAD a été institué. Ce prix de l'IJTIHAD de BEN ALI avait pour objectif selon ce decret de décerner ce Prix récompensant toute personne sur le plan international s'étant distinguée en illustrant l'image de la religion musulmane en enrichissant la pensée et l'effort de l'Ijtihad...
Les revendications de Sana BEN ACHOUR sur l'héritage ont été appuyées par son collègue Slim LAGHMANI qui est un Bénaliste notoire. Il est à noter que Slim Laghmani et Sana BEN ACHOUR enseignent ensemble le Droit Public à l'Université du 7 Novembre de Carthage de Tunisie.
En plus Slim LAGHMANI est actuellement membre de la Commission des Experts de l'ISROR et participe actuellement au projet du decret-loi relatif à l'élection de la future Assemblée Nationale Constituante.
Dans son ouvrage "l'Islam, Le pensable est-il possible ? :(6) : L'orthodoxie de la décadence ", en page 145-146, le Bénaliste Slim LAGHMANI défend la conception musulmane des Mu'tazilites à l'enontre des Ashariites se prononçant comme Sana BEN ACHOUR contre l'othodoxie musulmane en faveur d'une interprétation différente et laîque sur les versets coraniques en soulignant :
"Il faut bien voir qu'il ne s'agit pas simplement de mettre en avant tel verset du Coran aux dépens d'un autre ou d'opposer une fatwa à une autre. Il s'agit d'adopter d'autres pragmatismes, d'autres méthodes, d'autres techniques d'interprétation..."
D'abord, ces idées développées par Slim LAGHMANI, ce Bénaliste notoire, n'appartiennent pas à cet auteur puisque d'autres auteurs en particulier égyptiens ont développés des idées similaires à l'encontre du Coran comme l'éguptien "Hamed Nasr abou zaied" et tous les autes aueurs qui ont fait partie de l'école doctrinante de Taha HUSSEIN qui se sont exprimés depuis fort longtemps à propos de l'Islam, et les diverses conceptions philosophiques de l'islam, et des diverses tendances à travers les Mu'tazilites, les Shariites, etc... Mais à aucun moment, Slim LAGMANI ne cite ces auteurs en référence dans ses ouvrages. Il s'agit tout simplement du plagia de la part de SLIM LAGHMANI, ce Bénaliste notoire spécialiste dans la récupération des idées des autres les faisant passer pour les siennes...
En outre, on n'a jamais vu les occidentaux s'acharner contre leurs bibles ou leur thorat pour essayer de leur donner une interprétation différente de leurs textes ? Est-ce que Slim LAGHMANI avait pensé à cette question avant de s'acharner sur les versets coraniques ?
De même, il est à noter actuellement l'existance d'un ensemble de lois que le gouvernement actuel de Fouad M'BAZZAA ainsi que les féministes continuent à défendre comme étant une ligne rouge, notamment celles qui concernent le divorce...
A ce sujet, il est temps aujourd'hui de réformer la loi tunisienne sur le divorce du fait que cette loi est icomplètement inadaptée à la situation sociale tunisienne.
Depuis l'arrivée de BEN ALI, et depuis sa mise en place de certaines lois repressives en matière de divorce, on a assisté à la multiplication des divorces causant un choc psycholgique chez les époux...
Parmi les suicides des hommes, beaucoup ont été causés à la suite d'un divorce ou d'un emprisonnement pour défaut de paiement d'une pension alimentaire...
En effet, lorsqu'un homme divorce, il est dans la majorité des cas et à 90% condamné à ses torts à verser à son épouse une pension alimentaire, surtout lorsque les Magistrats sont des Femmes : ce qui est d'ailleurs la majorité des cas en Tunisie. Mais lorsqu'une femme est déclarée au cours d'un procès de divorce fautive, elle n'est que rarement condamnée à verser une indemnité financière à son époux...
Il est temps en Tunisie de réformer la loi sur le recouvrement de la pension alimentaire et d'aligner cette loi sur l'ensemble des lois qui sont applicables dans le monde. La Tunisie n'est pas une exception du Monde...
Dans la majorité des pays européens et occidentaux, lorsque l'époux prouve qu'il n'a pas les moyens de payer sa pension alimentaire en raison de ses faibles revenus, alors cet époux serait déclaré insaisissable dans ses revenus et ne serait pas emprisonné. En effet, dans les pays occidentaux, lorsque le revenu de l'époux atteint le mimimum vital qui est très souvent fixé par décret, l'époux est déclaré insaisissable dans ses revenus et n'est pas tenu de payer la pension car on estime qu'à l'impossible nul n'est tenu. Il n'ira pas par conséquent en prison...
Ce qui n'est pas le cas en Tunisie où dans 70% des cas, les époux sont au chomâge n'ayant pas de revenus fixes et malgré cela, ils se font emprisonner au motif qu'ils n'ont pas payé leurs pensions alimentaires.
A l'audience, ces époux masculins faisaient savoir au juge leur incapacité de payer la pension alimentaire, mais le Magistrat ou la Magistrate leur rétorque de la manière suivante : "pourquoi alors tu t'es marié ? Comme tu es un Homme, tu dois assumer ta responsabilité." Et le Magistrat ou la Magistrate condamne systématiquement cet époux recalcitrant à cause tout simplement de son incapcité financière. Si l'époux reclacitrant avait les moyens pour payer la pension alimentaire, alors il serait de mauvaise foi et sa codamnation pénale serait justifiée. Mais dans la plupart des cas et presque dans les 60 % des affaires litigieuses relatives à la pension alimentaire déférées devant les tribunaux de Tunisie, l'époux recalcitrant vit en dessous du minimum vital, au chômage, sans ressources fixes, etc... Alors pourquoi le condamner pénalement si cette situation ne dépend pas de sa volonté....?
En Tunisie, les sommes de la pension alimentaire se cumulent d'une année à l'autre pour l'époux divorcé pouvant atteindre des sommes astronomiques et l'époux divorcé dépourvu de moyens financiers passe toute sa vie à être fréquemment emprisonné par son épouse divorcée qui n'éprouve aucun sentiment de pitié rvis-à-vis de lui. C'est cette situation sociale qui est catastrophique qu'il faut absolument changer en Tunisie...
A cause de cette menace de l'emprisonnement systématique à défaut de paiement de pensions même dans les cas de force majeure,, les hommes en Tunisie ont tendance à ne plus rechercher le mariage. Ce qui a entraîné durant le règne de BEN ALI, la généralisation du célibat aussi bien pour les hommes comme pour les femmes jusqu'à un âge très avancé. On assiste depuis quelques décennies à l'existence de millions de femmes tunisiennes et d'hommes tunisiens en situation de célibataires ou de divorcés. Ce qui constitue une perte sèche pour les forces vives de la Nation tunisienne car la femme est l'homme sont deux principaux composantes de la société tunisienne.
Toute cette situation soicale a entrainé l'expatriation des femmes tunisiennes et des hommes tunisiens à l'étranger à la recherche d'une vie conjuguale. A défaut de mariage, l'union libre commence à être généralisée en Tunisie sans exclure aussi le phénomène de la débauche et de la prostitution encouragé par l'afflux des touristes ( Lybie, Italie, Algérie, etc).
Il est probalble que le P.A.C.S. serait introduit en Tunisie dans un avenir proche où on verrait le mariage se faire en Tunisie entre deux femmes et entre deux hommes comme cela se passe en Europe....
Les mouvements tunisiens féministes doivent savoir qu'il y a une limite à toutes leurs revendications car chaque médaille comporte un revers de la médaille.
Pour quelle raison dans les pays occidentaux, l'homme n'ira pas en prison lorsqu'il justifie de ses faibles moyens de revenus ne lui permettant pas de s'acquitter de sa pension alimentaire alors qu'en Tunisie, l'homme est systématiquement condamné à la prison à chaque fois qu'il ne paie pas sa pension alimentaire au motif de l'insuffisance de ses revenus ?
L'ensemble de ces exemples attestent que les revendications des féministes sont inadaptées à la situation sociale actuelle de la Tunisie et qu'une grande prudence est exigée lors de la rédaction de la future Constitution tunisienne.
III- l'assujetissement des membres du Conseil de l'ISROR à l'autorité du travail législatif de la Commission d'Experts.
Les membres du Conseil de l'ISROR se trouvent dans l'incapacité de faire fâce à l'autorité législative de la Commission de l'ISROR. Les membres de l'ISROR proviennent d'importants partis politiques et associations tunisiennes et en siègeant au **** du Conseil de l'ISROR, ils perdent complètement leur rapport de force pour agir à l'enontre du pouvoir. En effet, les partis politiques et associations en acceptant de siéger au **** de l'iSROR qui est une Commission consultative, deviennent à leur tour dotés de pouvoirs uniquement consultatifs.
La Commission des Experts conserve le monopole et l'intiative d'élaborer les textes de lois. L'approbation par le Conseil de l'ISROR de ces deux projets de textes relatifs à l'élection de la future Assemblée Nationale Constituante n'est en réalité que de pure forme et ceci pour les raisons suivantes :
1- les membres de l'ISROR ne disposent pas d'assez de temps pour pouvoir modifier les deux projets de textes ou élaborer éventuellement de nouveaux projets de textes puisqu'ils sont sommés de se prononcer rapidement le mardi 27 mars 2011 sur l'ensemble de ces deux projets de textes. Leur examen de ces deux projets ne serait qu'un survol des principales dispositions de ces textes,
2- si les membres du Conseil de l'ISROR veulent modifier les deux projets de textes relatifs à la future Assemblée Nationale, ils ne peuvent le faire que selon un vote prévoyant soit le consensus de ses membres soit à défaut, la majorité de ses membres. Au **** du Conseil de l'ISROR, la représentativité des partis politiques et les associations ainsi que les règles de vote ont été contestées par les partis politiques qui sont membres de ce Conseil au motif de l'insuffisance de leur représentativité au **** de ce Conseil de l'ISROR. Ce qui a contraint Yadh BEN ACHOUR le 26 mars 2011 à
accepter d'élargir la composition du Conseil de l'ISROR pour le porter de 71 membres à 145 membres.
Mais cette mesure d'élargissement du Conseil ne change en rien car en même temps que le nombre des partis politiques et les associations ainsi que leurs représentativité ont été augmentés, en même temps le nombre des personnalités nationales a été à son tour augmenté de la même proportion. Ce qui conserve le rapport de force à l'identique en faveur de la rédaction d'origine établie par la Commission des Experts. En effet, l'augmentation des personnalités nationales a été faite par Yadh BEN ACHOUR sans consultation des membres du Conseil, personnalités dont le nombre avoisine les 60 % de l'effectif total du Conseil et qui sont dans leur majorité favorables à Yadh BEN ACHOUR ainsi qu'aux textes rédigés par la Commission des Experts.
C'est cette réalité dans la composition du Conseil de l'ISROR qui empêche les partis politiques et associations siégeant au **** de ce Conseil de pouvoir modifier en comble les textes établis par la Commission des Experts.
3- La présence des principaux partis politiques et associations au **** de l'I.S.R.O.R. ne change en rien sur le travail de l'élaboration des textes établis par la Commission des Experts. Au contraire, la présence de ces partis politiques et Associations renforcent la légitimité du travail de la Commission des Experts faisant ainsi croire que les projets de textes relatifs à la future Assemblée Nationale Constituante ont été rédigés d'une façon collective par les partis politiques et les Associations représentants le peuple tunisien. Ce qui n'est en réalité qu'un mensonge puisque c'est bel et bien la Commission des Experts qui est le rédacteur de ces projets de textes organisant la future élection de l'Assemblée Nationale Consituante..
En réalité, les partis politiques et les Associations membres du Conseil de l'ISROR, sont tout simplement réduits à accepter par consensus les projets des textes organisant la future Assemnlée Nationale Constituante qui sont rédigés par la Commission des Experts car la majorité des membres de ce Conseil leur est défavorable.
4- En plus de cette réalité prouvant que les projets de textes relatifs à la future Assemblée Nationale Constituante sont l'oeuvre exclusive des Experts de la Commission, il règne au **** des travaux du Conseil de l'ISROR le manque de transparence dans les débats. Le décret-loi N°6/2011 du 18 février 2011 qui a été conçu par la Commission des experts prévoit la possibilité pour les travaux du Conseil de l'ISROR de se dérouler à huis clos.
Ce qui implique par conséquent, l'absence de toute publicité des travaux du Conseil de l'ISROR dans les journaux
officiels ainsi que l'absence des journalistes lors des débats de ces travaux. Les travaux du Conseil de l'ISROR se dérouleront dans l'absence de toute transparence afin d'empêcher que le peuple tunisien ne puisse être informé à temps et l'empêcher ainsi de réagir à temps à l'encontre des manoeuvres frauduleuses du Conseil de l'ISROR qui tente de détourner les objectifs de sa révolution du 14 janvier.
Beaucoup de membres de l'ISROR ont critiqué ce huis clos des débats, mais il leur a été répondu par le le porte-parole du Conseil de l'ISROR, le nommé Ghazi GHRAIRI, que c'est le décret-loi N° 6/2011 qui a prévu la confidentialté des débats et travaux de l'ISROR...!
En réalité ce sont bel et bien les membres des experts de la Commission de l'ISROR qui ont conçu et rédigé à leur manière ce décret-loi N° 6/2011 en prévoyant à leur faveur le huis clos des débats... Pourquoi alors attribuer le huis clos des débats comme étant prévu par le décret-loi N0 6/2011 qu'on est après tout l'acteur principal de ce décret-loi ?...C'est en quelques sortes du mensonge flagrant et un mépris du peuple tunisien et de ses représentants présents au **** du Conseil de l'ISROR...!
5- Le déroulement des travaux sont organisés par Yadh BEN ACHOUR . La prise de parole est déterminée par Yadh BEN ACHOUR qui peut l'octroyer ou la refuser aux membres du Conseil à qui on leur demande d'intervenir brièvement.
6- D'autre part, la disposition des places a été faite en suivant l'ordre alphabétique des membres du Conseil de l'ISROR, les empêchant ainsi de se regrouper selon des groupes apparentés politiqument et ainsi affaiblir leurs interventions.
7- Même la liste des mebres du Conseil de l'ISROR, cette liste a été établie selon un ordre alphabétique sans toutefois indiquer l'appartenance politique de chaque membre...
L'ensemble de ces précision tendent à confirmer que le projet du décret-loi relatif à l'élection de la future Assemblée Nationale tel que rédigé par les membres de la Commission de l'ISROR a toute les chances d'être adopté sans pouvoir lui apporter des modifications de la part des membres du Conseil de l'ISROR présidé par Yadh BEN ACHOUR.
D'autant plus que le Conseil National pour la protection de la révolution tunisienne ne peut pas faire contre-poids aux manoeuvres de l'ISROR qui a tenté de le récupérer et de lui faire main basse.
IV- Main basse du Gouvernement de Fouad M'BAZZAA sur le Conseil National pour la protection de la Révolution.
Depuis l'avènement de la révolution tunisienne le 14 janvier 2011, certaines initiatives ont été menées par des partis politiques et associations tunisiennes tendant à protéger la révolution tunisienne contre les tentatives de sa récupération par le pouvoir. Ces initiatives ont abouti :
1- le 20 janvier 2011 à la création du "Front du 14 janvier" par une dizaine de partis politiques de gauche parmi lesquels le Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie (P.C.O.T.)
2- le 11 février 2011 à la création du Conseil National pour la protection de la Révolution (CNPR) de la part de 28
signataires provenant des principaux partis politiques et associations tuniesiennes. Le "Front du 14 janvier" est signataire du Conseil Natio
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