leaders 2011-03-30 A chaque jour, son lot de dérapage et de surenchère médiatiques. A en croire un «chroniqueur», évoquant la rémunération du Premier Ministre, M. Mohamed Ghannouchi touchait 30 000 D par mois et son successeur, M. Béji Caid Essebsi en a ajouté un peu plus. Evidemment, faux et archi-faux. S’il est légitime que les Tunisiens s’intéressent aux salaires de ceux qui les gouvernent, autant que la presse aille puiser les vrais chiffres, à bonne source. Et là, on s’apercevra que la réalité est différente et en tout cas bien en deçà de ce qui est colporté ici ou là : 6000 dinars au maximum (ce sont les indemnités mensuelles du Premier ministre actuel), soit, croit-on savoir, le niveau de salaire le plus bas pour un tel poste, du moins dans le pourtour méditerranéen. Il en est de même pour les autres membres du gouvernement, rémunéré entre 4000 et 5000 D (pour les Secrétaires d’Etat et les Ministres) Etre membre du gouvernement ou Premier ministre n'est pas un métier, mais un véritable sacerdoce qui demande du dévouement et beaucoup de sacrifices. C’est pourquoi, rien n'agace plus nos gouvernants que de voir des chiffres fantaisistes qui visent sans doute à les désigner à la vindicte publique étalés complaisamment dans certains journaux sans les précautions d'usage, d'où leur souci de fournir à l'opinion publique les vrais chiffres. Voilà qui est fait